Ehpad : "On est en train de tuer l’hôpital", selon la CFDT

  • « Faut-il porter plainte contre notre employeur, qui est l’État ? », s’interrogent des syndicalistes.
    « Faut-il porter plainte contre notre employeur, qui est l’État ? », s’interrogent des syndicalistes. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Faible mobilisation, mardi 8 octobre, devant l’hôpital des Peyrières à Olemps, un an après le mouvement de grogne national autour des conditions de travail dans les Ehpad.

Il est important que le gouvernement consacre et déploie les moyens afin que nos soignants aillent mieux… pour mieux vous soigner". Ils étaient une trentaine, hier devant l’hôpital des Peyrières, à Olemps, à répondre à l’appel national de la CFTC santé sociaux et concernant l’ensemble des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux publics.

"D’habitude nous manifestons à Bourran, mais aujourd’hui nous avons décidé de venir aux Peyrières, là où il y a beaucoup de longs séjours, pour valoriser le travail des employés", explique Valérie Ollier, secrétaire de la section CFDT de l’hôpital de Rodez.

Les manifestants, en provenances d’Espalion, Saint-Geniez, Rodez ou encore de Saint-Rome-de-Tarn, ont investi les lieux dès 11 heures, proposant à tout un chacun d’agrémenter un cahier de doléances qui sera remis prochainement à l’Agence nationale de santé (ARS).

Des doléances qui, comme l’ont regretté hier les manifestants, sont toujours les mêmes qu’il y a un an, à la naissance du mouvement de grogne national dans les Ehpad : fort manque de personnel, rémunération bloquée depuis des années, pénibilité du travail, plannings fluctuants… le tout ayant une incidence sur la qualité des soins prodigués aux résidants des Ehpad. Si les aide-soignants sont en première ligne, la mobilisation d’hier concernait aussi, selon Magali Fraysse, responsable fonction publique à la CFDT, les personnels infirmiers et administratifs.

"Il est dommage que le gouvernement ne comprenne pas que le soignant est au cœur. On va tous un jour ou l’autre finir à l’hôpital, et on est en train de tuer l’hôpital. Faut-il porter plainte contre notre employeur, qui est l’État ?", s’interroge la syndicaliste.

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