Journée mondiale de la santé mentale : une campagne pour en finir avec les idées reçues sur la dépression

  • Une campagne de sensibilisation pour en finir avec les idées reçues autour de la dépression, à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale.
    Une campagne de sensibilisation pour en finir avec les idées reçues autour de la dépression, à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale. FondaMental
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Relaxnews

(Relaxnews) - A l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale qui se tient ce jeudi 10 octobre, la fondation FondaMental lance, en partenariat avec la Fnapsy, une campagne de sensibilisation visant à améliorer le dépistage et la prise en charge de la dépression. 

"La dépression est une maladie, et non le reflet d'une faiblesse de caractère. Elle reste, aujourd'hui encore, insuffisamment comprise et mal diagnostiquée", explique la nouvelle campagne de la fondation FondaMental lancée en partenariat avec la Fédération Nationale des Associations d'Usagers en Psychiatrie (Fnapsy) et révélée à quelques jours de la journée mondiale de la santé mentale.

Intitulée "Le petit passage à vide", la campagne s'illustre par un spot vidéo d'une minute au ton décalé, dans lequel plusieurs interventions médicales sont mises en scène. Leur point commun ? Le médecin dédramatise systématiquement les symptômes du patient.

La première scène se déroule dans un bloc opératoire. Au beau milieu d'une implantation cardiaque, le chirurgien conclut que le patient n'a finalement pas besoin d'un nouveau cœur et qu'il lui "suffira" de se mettre au sport pour se refaire une santé.

La deuxième séquence montre une radiographie d'un patient en consultation médicale, diagnostiqué d'un cancer du poumon. "Pas de quoi s'alarmer", lui assure son médecin. "Le mieux dans ces cas-là, c'est de ne plus y penser. Je vais vous prescrire des petites vacances... vous connaissez les Baléares ?".

Des situations absurdes qui nous semblent inimaginables. Pourtant, la troisième image, qui cette fois montre le diagnostic d'une dépression dans un cabinet médical, paraît davantage plausible. "C'est juste un passage à vide. Une petite dépression, comme on dit. Essayez de vous distraire, allez au cinéma voir une petite comédie", conseille un médecin à sa patiente.

La dépression, "comme toute maladie grave peut avoir des conséquences fatales si elle n'est pas prise au sérieux. Elle tue plus de 6.000 personnes en France chaque année", conclut la campagne.

"Tout le monde pense comprendre la dépression"

L'objectif de cette opération de sensibilisation est de faire prendre conscience au grand public comment seraient traités les patients atteints d'insuffisance cardiaque ou de cancer du poumon si leurs signes cliniques étaient considérés avec la même légèreté que le sont parfois les symptômes de la dépression. 

"Tout le monde pense comprendre la dépression, en avoir fait l'expérience et savoir comment on en sort. En vérité, très peu ont conscience de l'enfer vécu par le malade, de l'annihilation totale de la volonté, de la disparition de tout espoir, de la terrible culpabilité qui nous tenaille", alerte Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy.

L'une des problématiques de la dépression est que 20 à 30% des épisodes dépressifs majeurs ne répondent pas aux traitements standards. En 2012, la Fnapsy a créé un réseau de 13 consultations, les Centres Experts FondaMental, afin de s'attaquer à ce phénomène connu sous le nom de "dépression résistante".

Chaque année, environ 70% des suicides sont attribuables à la dépression. Comprendre et prévenir le passage à l'acte suicidaire sont des enjeux majeurs de la prise en charge. Pour y répondre, la Fondation FondaMental a créé une Chaire de prévention du suicide, avec le soutien de la SNCF et de mécènes privés. 

La dépression est une pathologie qui touche 2,5 millions de personnes chaque année en France. Une tristesse inhabituelle et/ou perte de plaisir, l'incapacité d'accomplir les actions de la vie quotidienne, une fatigue, une baisse d'appétit ou des troubles du sommeil éprouvés sur une période d'au moins deux semaines consécutives sont des signes qui doivent alerter. 

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