Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : soutien pour l’hôpital et exit les marronniers
L’ordre du jour n’avait pas de marronniers au menu, pourtant ces derniers se sont invités aux débats.
Manifestement l’ordre du jour du dernier conseil municipal n’était pas suffisamment attractif car les rangs des élus étaient plutôt clairsemés mercredi soir… Il n’empêche, le quorum étant tout de même atteint, le maire, Serge Roques, déroulait les sujets.
Tout d’abord, il faisait état des décisions modificatives au budget concernant principalement la réhabilitation des ateliers municipaux et les travaux envisagés à la baisse rue de la Treille. Concernant les premiers, le maire expliquait que "le dossier n’a pas assez mûri" et surtout que "ce n’est pas la peine de faire de gros travaux s’ils sont transférés à la Communauté de commune" donc il vaut mieux "attendre les évolutions et éventuels transferts de compétences". Pour le second chantier, "l’assainissement est plus urgent que les travaux de voiries qui sont reportés en 2020". Sur ces dossiers, cinq abstentions ont été comptabilisées. En revanche, la reprise en régie directe de la gestion du camping a fait l’unanimité. " Après 15 ans de délégation, la commune éprouve la nécessité d’une gestion plus souple et a d’ailleurs décidé la création d’une zone pour les camping-cars. Les gestionnaires actuels, aux grandes qualités relationnelles, sont d’accord pour assurer l’intérim pendant un ou deux ans. Cela permettra de passer en douceur cette période transitoire où le camping peut évoluer", explique Serge Roques.
Unanimité également pour l’aménagement du boulevard du Général-de-Gaulle qui bénéficie de moyens supplémentaires alloués par la Région, dans le cadre du dispositif Bourg-Centre, ce qui a permis une évolution du projet en cours de route. "On a pu l’enrichir et l’embellir", commente le maire. Maintenant ce ne sera donc plus seulement la chaussée qui sera refaite mais également les trottoirs. Ils seront en béton désactivé, un matériau plus clair que le revêtement habituel et qui occasionne moins de surchauffe, tout cela dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique. Malheureusement les quatorze marronniers du boulevard, eux, feront les frais de cette opération mais cela semble plus prudent puisqu’ils ont été diagnostiqués creux et malades par l’ONF (Office national des forêts) faisant courir un risque éventuel à la population. Mais d’autres espèces les remplaceront. Un élu a attiré l’attention sur la jonction avec la rue de la Tour-de-Polier, récemment rénovée. "On devra veiller à ce qu’elle soit harmonieuse". Les travaux devraient débuter fin octobre et s’échelonner sur un mois et demi environ. Donc, d’ici la fin de l’année, le boulevard du Général-de-Gaulle devrait arborer une toute nouvelle allure. Tout cela pour un coût total de près de 278 000 euros dont 140 000 € de part communale.
Enfin le conseil municipal a voté une motion de soutien à l’hôpital. "Il faut que la majeure partie de la population soit derrière l’hôpital. On peut aller s’y faire soigner en toute confiance", affirmait Serge Roques, s’appuyant sur la toute nouvelle certification obtenue par l’établissement qui fait mieux que les autres hôpitaux du département.
Vélos électriques : des aides, des arceaux et des garages mais toujours pas de pistes ou de bandes cyclables…
L’aide à l’achat de vélos électriques a fait débat. La commune souhaite favoriser l’usage du vélo comme moyen de déplacement alternatif à la voiture en aidant les particuliers à en acheter, via une subvention de 20 % du prix d’achat, versée sous la forme de Basti’KDO. Pour cela, la commune a voté un budget de 3 000 euros alloué à cette opération. Question : « Pourquoi ne pas faire fluctuer l’aide en fonction des revenus de chacun ? ». Réponse du maire : « Comme les aides de l’État et de la Région tiennent déjà compte des ressources et qu’elles sont cumulables, nous avons trouvé plus judicieux de faire ainsi surtout que nous recherchons aussi une mixité sociale par le haut ». La commune ajoute aussi travailler à des aménagements tels que des arceaux et des garages qui devraient être bientôt installés. Autre question : « Quid du programme prévu de bandes et de pistes cyclables mais pas tenu ? ». « C’est un chantier plus compliqué qu’il n’y paraît et selon l’étude réalisée il faut faire ces aménagements d’abord. Le vélo est une vraie révolution culturelle », estime Serge Roques.