Decazeville. Jean-Louis Calmettes livre son cri d’amour pour le Lot

  • Jean-Louis Calmettes sur le pont de Boisse-Penchot, lieu symbolique où se déversa au-dessous la pollution charriée par le Riou Mort.
    Jean-Louis Calmettes sur le pont de Boisse-Penchot, lieu symbolique où se déversa au-dessous la pollution charriée par le Riou Mort.
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GDM

"J’ai la chance d’avoir grandi à Decazeville puis à Livinhac, d’avoir une double culture, citadine et rurale, proche du monde industriel et de la nature, le Lot servant de trait d’union", explique Jean-Louis Calmettes, qui vient de publier "Et au milieu coule du cadmium", dont une version courte a obtenu récemment le prix du Pays noir. Cet ouvrage ne se veut pas une étude historique ni sociologique mais plutôt un témoignage avec comme fil conducteur les deux pollutions provoquées par la Vieille-Montagne, en 1983 et 1986. L’auteur cite de nombreux articles de journaux à l’instar de celui-ci : "De Cuzac à Capdenac, un spectacle navrant se présentait aux yeux des observateurs : de très nombreux poissons de toutes tailles flottaient morts ou agonisants à la surface des eaux, elles-mêmes recouvertes d’une nappe de couleur verte" ; une pollution qui étendit son flux nauséabond jusqu’à l’estuaire de la Gironde.

Conscience écologique

Se rappelle alors à notre souvenir tout un branle-bas de combat des élus locaux et des acteurs économiques – alors que l’usine viviezoise allait entamer une sévère restructuration –, ponctué par la visite de ministres, la mise en place de nouveaux règlements, le processus de dépollution et une prise de conscience écologique et environnementale. "Ce livre, c’est d’abord un cri d’amour pour une rivière qui a été la source de ma conscience écologique", précise Jean-Louis Calmettes, élu depuis 2001 et impliqué dans la vie associative locale. Afin d’être complet, il présente un petit rappel des nuisances et débordements industriels en France depuis le début du XIXe siècle. Et se penche sur notre époque et l’actualité avec "l’invisible qui réapparaît" sous les traits du projet Solena, alors que le Bassin se situe dans la "diagonale du vide".

Pour l’auteur, les erreurs du passé ne sont pas prises en compte

"Il faut réinventer un autre monde", moins toxique, moins gaspilleur, moins inégalitaire, surtout que le dérèglement climatique que nous vivons pourrait entraîner un manque d’eau, "avec une baisse des débits des cours d’eau de 20 à 50 % en période d’étiage d’ici 2050".

Le livre est en vente à Presse Bulle, à Decazeville, et au fournil de Boisse-Penchot, au prix de 12 €.

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