Millau. Paris : une voix de l'Aveyron pour la voie du 12e arrondissement

Abonnés
  • Une voix du 12 pour la voie du 12e arrondissement
    Une voix du 12 pour la voie du 12e arrondissement AD
Publié le
Centre Presse Aveyron

"Héroïniser" les rues de son arrondissement, tel est le souhait fort de la maire du 12e arrondissement. Catherine Baratti-Elbaz l’a rappelé : "Dans notre arrondissement, comme à Paris, il y a 95 % de noms de lieux, bâtiments, jardins… qui sont dédiés à des hommes et, pourtant, je suis convaincue que bien des femmes ont illustré notre Histoire. La seule condition que j’avais émise est que ce passage soit au nom d’une femme. Emma Calvé est ainsi la seizième honorée dans cet arrondissement depuis 2014."

Dans cette ancienne caserne militaire de Reuilly réhabilitée, la testostérone s’amenuise peu à peu. Ainsi, la cantatrice aveyronnaise, avec la résistante Martha Desrumaux, la communarde Marie-Catherine Rogissart et la résistante et ambulancière Jacqueline Giraud, encerclera bientôt un jardin de 5 000 mètres carrés ouvert à tous les Parisiens. La maire terminait ainsi son discours : "C’est en tout cas une belle illustration de notre partenariat et il vit à travers les élus, dont mon premier adjoint qui entretient une relation très forte avec l’Aveyron. J’espère qu’elle se poursuivra au-delà des années et de nos modestes mandats."

Pour retracer le parcours d’Emma Calvé, le président du Département de l’Aveyron a bien évidemment évoqué La Marseillaise que l’artiste a interprétée, en 1916, devant 30 000 Américains. Ou cette Carmen qu’elle a jouée maintes fois. Il a aussi parlé de son patriotisme, de ses rapports épistolaires avec la reine Victoria ou Debussy, de sa beauté, de son engagement social. Bref, d’une "femme bien finalement : une pépite de l’Aveyron qui rend les gens fiers".

La responsable de Paris Habitat a aussi souligné : "Ce passage a plusieurs titres. Il est là pour transmettre une partie de ce jardin public, mais il est aussi un franchissement qui séparait pendant des siècles un quartier d’une caserne. Pour moi, l’Aveyron ce n’était que Pierre Soulages et le chant lyrique, ce n’est pas mon sujet. Pour autant, je me suis rappelé d’Emma Calvé dans un film d’animation d’Ocelot. Elle a le rôle d’une fée et les fées, ça me parle. Je voulais remercier l’une d’entre elles, Catherine Baratti-Elbaz de nous avoir aidés à porter ce quartier."

Et c’est avec les larmes dans les yeux de deux femmes qu’une autre était honorée à jamais dans un tout petit coin de Paris.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?