A Rodez, François Arnaud "traite" les présidents comme les particuliers et les entreprises

Abonnés
  • François Arnaud a beau savoir qu’il n’a « pas le pied marin », il avoue avoir pris  « beaucoup de plaisir » jeudi sur la péniche pour les Toqués d’Oc Paris.	Didier Venom
    François Arnaud a beau savoir qu’il n’a « pas le pied marin », il avoue avoir pris « beaucoup de plaisir » jeudi sur la péniche pour les Toqués d’Oc Paris. Didier Venom Repro CP - Didier Venom
Publié le
Rui Dos Santos

Après un parcours riche d’expériences différentes,ce Ruthénois, âgé de 43 ans, s’est installé à son compte en 2005 dans la zone artisanale de Bel-Air,où il a créé un laboratoire de traiteur. Si l’Aveyron correspond à 98 %de son terrain de jeu,sa clientèle est en revanche variée : "monsieur tout le monde", l’événementiel mais aussi les chefs d’Etat !
 

Le 30 mai 2014, François Hollande inaugure le musée Pierre Soulages à Rodez. François Arnaud est à la baguette pour le buffet. Le 3 octobre 2019, Emmanuel Macron lance son Grand débat sur les retraites de la salle des fêtes ruthénoise. Le buffet est confié à François Arnaud. A ce rythme-là, François Arnaud va pouvoir enrichir sa carte de visite d’une ligne en lettres majuscules : "Traiteur des présidents de la République".

L’intéressé sourit à l’idée, s’en amuse mais apporte un bémol, avec l’humour qui le caractérise : "Heureusement que je n’ai pas que des chefs d’état sur ma feuille de commandes !". Si ces deux événements tricolores "un peu particuliers" ont, certes, marqué sa carrière professionnelle, son quotidien est tout autre :

"Il se passe à 98 % en Aveyron, au service, en priorité, de particuliers et d’entreprises privées, pour de l’événementiel, comme, récemment, le centenaire de la RAGT". Et le bouche à oreille est son meilleur allié…

Né à Toulouse, où il n’a passé qu’une dizaine de jours, François Arnaud a grandi à Rodez, avec des parents "ruthénois pur jus". Avec un BEP et un CAP cuisine,  un BEP service et un BEP traiteur en poche, précieux bagage décroché lors des cinq années passées au lycée hôtelier Quercy-Périgord de Souillac (Lot), il goûte à plusieurs expériences : à Paris, à Monaco ou encore à Rodez, au Kiosque, tenu alors par madame Campo. "J’ai compris que la cuisine était mon univers, celui dans lequel je voulais baigner avec passion", se souvient-il.

"On ne peut pas faire semblant"

Il est passé entre les mains de Michel Bras à Laguiole ("Une très bonne maison !", sourit-il, avec un clin d’œil) et s’est posé ensuite chez Pierre Boscus à Saint-Cyprien- sur-Dourdou, avec l’angulation traiteur. Il y est resté de 1999 à 2004, avant de s’installer quelques semaines plus tard dans la zone artisanale de Bel-Air à Rodez. "J’avais envie de voler de mes propres ailes", confirme François Arnaud. Il a racheté l’ancienne menuiserie Cantagrel pour y créer un laboratoire de traiteur.

L’aventure dure depuis pour celui qui a fêté le 6 juillet son 43e anniversaire et dont l’entreprise compte aujourd’hui neuf salariés et un parc important de camions. Et Toqués d’Oc alors dans ce quotidien bien chargé ? "C’est rigolo !, reconnaît-il, dans un éclat de rire révélateur. C’est un partage d’expériences mais aussi de moments privilégiés".

Il enchaîne : "Avec les autres chefs, on aime les circuits courts, le travail des bons produits frais, avec pédagogie et transmission toujours en tête. Il faut savoir mettre le pied à l’étrier, donner une chance". Et de souligner : "Cela fait trois ans qu’on œuvre ensemble, on voit la progression. C’est une très belle aventure professionnelle, mais également humaine. On ne peut pas faire semblant". Et la péniche ? "C’est la petite fantaisie !", conclut-il.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement
à cet article à partir de
1€/mois
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?