Cyclisme : Millau est de retour dans la (grande) boucle !
Après 2018, la sous-préfecture sud-aveyronnaise sera, à nouveau, ville départ, vendredi 3 juillet, pour de la 7e étape, dont l’arrivée sera jugée à Lavaur. Pour le plus grand bonheur du maire Christophe Saint-Pierre et de son collègue Gérard Prêtre, président de la communauté de communes Millau Grand Causses. Ils étaient en première ligne à l’occasion de la présentation officielle du parcours par Christian Prudhomme, mardi en fin de matinée, au Palais des Congrès à Paris, devant 4 000 personnes et en présence du gratin mondial des coureurs cyclistes.
Vendredi 3 juillet 2020. Toutes les caméras du monde seront braquées sur Millau. Et les images tourneront en… boucle dans près de deux cents pays (une audience moyenne de 3,7 millions de spectateurs dans l’Hexagone grâce à France Télévisions). Ce jour-là, c’est en effet dans la Cité du Gant que sera donné le départ de la 7e étape du Tour de France cycliste.
L’information circulait depuis quelques jours déjà et elle a été confirmée hier, en fin de matinée, au cours de la présentation officielle du parcours, orchestrée par le directeur de l’épreuve Christian Prudhomme, devant 4 000 personnes et en présence, notamment, de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, de Bernard Hinault, de Bernard Thévenet, du sélectionneur national Thomas Voeckler et des hommes forts du peloton mondial, dont le Colombien de 22 ans Egan Bernal, lauréat du Tour 2019, le Néerlandais Steven Kruijswijk (3e), Julian Alaphilippe (5e, longtemps porteur du maillot jaune), le champion de France Warren Barguil (10e), Romain Bardet (15e), mais aussi le Britannique quadruple vainqueur Christopher Froome, qui se remet doucement de sa terrible chute du printemps et qui est remonté sur un vélo, l’Australien Caleb Ewan, Thibault Pinot, Tony Gallopin…
Avant Millau, une arrivée au Mont Aigoual
Après 2018, Millau n’a donc pas attendu bien longtemps pour occuper, de nouveau, le haut de l’affiche et figure donc au menu (et même sur la carte !) de cette 107e édition, qui s’élancera samedi 27 juin de Nice (présent hier sur le devant de la scène, le maire niçois Christian Estrosi a défini cet événement comme « la plus belle carte postale vivante au monde ! ») et dont le feu d’artifice sera tiré dimanche 19 juillet sur les Champs-Elysées, à Paris.
Après 3 470 kilomètres, répartis en 21 étapes, avec 29 cols répertoriés dans les cinq massifs montagneux français, avec quatre ascensions inédites et autant d’arrivées au sommet.
Parmi elles, figure, pour la première fois (il a juste vu passer le peloton en 1987), le Mont Aigoual qui présente la particularité d’être dans le Gard mais, deux mètres avant la ligne, c’est la Lozère ! L’arrivée sera jugée à 1567 mètres d’altitude, tout près de l’observatoire habité, un des trois centres en France, qui scrute la météo au quotidien, au cœur du Parc national des Cévennes (qui fête son 40e anniversaire) et sur le site des 4000 marches.
Peu avant ce terme de la 6e étape, partie du Teil (Ardèche), les coureurs auront été mis sur orbite avec le difficile col de la Lusette. La légende locale dit que c’est là que, lors d’un Grand Prix Midi Libre, Bernard Hinault a posé pied à terre, tellement la pente était rude. La seule fois de sa carrière…
Christophe Saint-Pierre : « L’objectif est maintenant d’accueillir une arrivée »
Le lendemain, jour de marché, la Grande boucle fêtera donc son retour à Millau. Comme il y a deux ans, le départ sera donné du Parc de la Victoire. Le peloton franchira le Tarn au pont Lerouge (que le maire Christophe Saint-Pierre a décidé de rebaptiser pont… Lejaune, l’espace d’une journée), puis se dirigera vers Creissels, Saint-Georges-de-Luzençon, Saint-Affrique, avant de quitter le département pour rejoindre Castres et prendre la direction (finale) de Lavaur où sera jugée l’arrivée. Comme en 2011, avec la victoire du Britannique Mark Cavendish et Thomas Voeckler en jaune.
Hier, lors de la présentation officielle, Christian Prudhomme ne s’est pas attardé sur cette étape de 168 kilomètres : « Après le passage sous le majestueux viaduc de Millau, plus haut que la Tour Eiffel, c’est un parcours plat. Il y a certes quelques côtes à travers l’Aveyron et le Tarn, mais la victoire semble promise à un sprinter. » Tout en détaillant les grandes lignes de chaque journée, le patron de l’épreuve, qui arrive en quatrième position des plus suivies sur le petit écran à travers la planète (après les Jeux olympiques, le Super Bowl et le championnat du monde d’athlétisme), est encore « sous le charme » de l’édition qui a consacré, en juillet dernier, son plus jeune vainqueur d’après-guerre, le Colombien Egan Bernal : « Je ne dirai qu’un mot : émotions. Au pluriel, bien sûr. Une série d’émotions extraordinaires. Comment ne pas se réjouir de cette nouvelle génération qui veut prendre le pouvoir avec des talents indéniables ? Mais, je retiens également le retour d’un cyclisme offensif, marqué par des attaches permanentes et du panache. » Avant de clôturer ce tour… d’horizon, à un peu plus de huit mois des retrouvailles sur la Promenade des Anglais, Christian Prudhomme a formulé un vœu : « Je rêve d’une compétition aussi palpitante que cette année. »
Pour le maire de Millau Christophe Saint-Pierre, le rêve est devenu réalité dans l’immense salle du Palais des Congrès : la carte de la Grande Boucle 2020 est apparue sur l’écran géant avec, à la date du vendredi 3 juillet, un carré qui brillait en bleu. La couleur symbolique des villes retenues pour accueillir le départ des étapes de la Grande boucle. L’élu millavois a lancé, avec un grand sourire : « Et oui, de retour après seulement deux ans. On n’est jamais blasé du Tour de France. L’objectif est d’ailleurs maintenant d’hériter d’une arrivée. » Affaire à suivre…
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