Open-space : trop de bruit nuit à la productivité

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    Open-space : trop de bruit nuit à la productivité
Publié le , mis à jour
Destination Santé

Quelle que soit la taille de l’entreprise, les open-space sont devenus la norme. Pour gagner de l’espace et de la fluidité dans les échanges. Problème : ces espaces de travail sans cloison génèrent aussi énormément de bruit. A l’occasion de la campagne nationale pour la santé auditive au travail, les experts donnent des pistes pour « survivre » aux bruits du bureau.

Les salariés impactés par les nuisances sonores dans leur environnement de travail sont de plus en plus nombreux à s’en plaindre, selon le sondage annuel de l’Ifop pour la JNA. Une association qui œuvre pour la santé auditive en général, et au travail en particulier. En 2017, les sondés étaient 52% à percevoir « une gêne causée par le bruit et les nuisances sonores sur le lieu de travail ». Aujourd’hui, ils sont 59%. Et les métiers de l’industrie et du BTP ne sont pas les seuls touchés.

Ceux du secteur tertiaire aussi : dans les open-space, les sources de bruit sont multiples. Conversations téléphoniques, discussions entre collègues, bruits des ordinateurs, des imprimantes, les nuisances sonores sont partout et circulent très facilement. « Le décloisonnement des bureaux offre le champ libre aux bruits qui se propagent, en devenant des agents pathogènes au détriment de la santé des salariés, et de leur travail », alerte la JNA.

 Un coût social élevé

L’association d’experts de l’audition insiste sur la nécessité de travailler sur le « bien-vivre ensemble » en open-space, en observant des règles simples de bonne conduite : faire attention au niveau de sa voix, laisser son téléphone sur silencieux, se rapprocher des collègues à qui on souhaite parler, porter des bouchons en mousse pour se concentrer. Les « pauses acoustiques » sont aussi encouragées : sans pour autant s’isoler du reste de ses collègues, mieux vaut privilégier les lieux calmes plutôt que la cantine pour déjeuner.

Reste qu’au-delà de ces recommandations individuelles, l’entreprise a bien évidemment un rôle à jouer en « recloisonnant » les espaces décloisonnés : panneaux acoustiques, moquette au sol, cloisonnettes… Un investissement certes, mais payant sur le long terme, estime la JNA. D’après ses calculs, la perte de productivité globale des entreprises s’élèverait à 23 milliards d’euros par an. A cause du stress, de la fatigue, des accidents par perte de vigilance ou de la désertion des salariés, générés par le bruit.

A savoir : pour connaître le programme de la campagne 2019 de la santé auditive au travail et les outils proposés par la JNA tout au long de l’année, rendez-vous ici.

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