Entraygues-sur-Truyère. Alors, "qu’est-ce qu’on attend ?"…

  • Les organisateurs : Laurence, Minou, Jean-Pierre et Stéphanie.
    Les organisateurs : Laurence, Minou, Jean-Pierre et Stéphanie.
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Centre Presse Aveyron

C’est dans une salle de cinéma pratiquement comble, qu’a été diffusé le film de Marie-Monique Robien Qu’est-ce qu’on attend, séance organisée par Le Labo d’Aqui, Cinécure et Ciné pour tous. Le film présente le village alsacien d’Ungersheim, 2 000 habitants qui a réussi sa transition écologique, avec l’implication de son maire Jean-Claude Mensch. Ce dernier, militant, très engagé et très préoccupé par l’environnement, est persuadé qu’on peut vivre et produire autrement, tout en créant du lien social. Avec une partie de la population communale, il s’est lancé dans un pari extraordinaire : l’autonomie énergétique et intellectuelle, et la souveraineté alimentaire. Les enfants, emmenés en calèche à l’école ont aussi présenté leur projet de transition : "Avoir le droit d’habiter sur une planète où la biodiversité est préservée". Le village rachète les champs environnants et développe une agriculture vivrière et du maraîchage biologique pour les habitants et la cantine, en créant 100 emplois.

Les vieilles charrues du début du siècle sont réutilisées avec les chevaux, le désherbage se fait à la main. Une régie agricole municipale est créée, ainsi qu’une régie de l’eau qui a fait baisser les prix. Le photovoltaïque se développe sur un terrain minier, racheté par la commune et une régie énergétique voit le jour pouvant subvenir à 10 000 habitants.

Avec un éco village en bois et paille à zéro carbone, le retour des céréales anciennes cultivées sans labour et sans engrais, la récupération de l’eau de pluie, le village montre l’exemple d’une économie nouvelle en autosuffisance avec une monnaie locale et une biodiversité qui est de retour... Après la séance, le micro circule dans l’assemblée : "Peut-on faire la même chose sur Entraygues ? Où peut-on se réunir pour décider d’actions cohérentes? Peut-on municipaliser l’eau de l’Aubrac et se réapproprier les énergies ? On soulève la présence d’élevages et de cultures intensifs sur le territoire…"

L’organisatrice Minou Monta avait invité 200 agriculteurs, 20 partenaires et le personnel de la Chambre d’agriculture : seules deux personnes étaient au rendez-vous.

M. Boursinhac a commenté les initiatives déjà mises en place, mais le relief montagneux empêchent les grandes cultures et le manque de locaux réduit le stockage de matériel... Le Labo d’Aqui, lieu ressource intergénérationnel, invite à se rassembler dans ses locaux de l’ancien collège tous les samedis entre 10 heures et 17 heures, pour discuter ou proposer des ateliers. Alors qu’est-ce qu’on attend ?

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