Millau. Les indemnités de licenciement ravivent les tensions

  • Tous les salariés étaient dehors, ce samedi matin. Seul le directeur n’a pas participé au débrayage.
    Tous les salariés étaient dehors, ce samedi matin. Seul le directeur n’a pas participé au débrayage. C. G.
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JDM

Les salariés du Cap-du-Crès dénoncent un manque total de considération. L’avenir des salariés de Conforama est toujours aussi incertain. À une date qui n’est toujours pas connue, le magasin de la zone du Cap-du-Crès fermera définitivement ses portes. Et, à l’heure actuelle, aucun repreneur ne s’est positionné, alors que l’annonce de la suppression de l’enseigne, à Millau, est connue depuis cet été. Ce samedi 19 octobre, les 18 salariés ont débrayé toute la matinée. Seul le directeur de l’établissement est resté en poste.

"C’est une honte"

Cette fois, c’est une toute nouvelle annonce qui a (re) mis le feu aux poudres : la proposition d’indemnités de licenciement formulée par la direction générale, mardi 15 octobre, lors du comité central d’entreprise. "Jusqu’à dix ans d’ancienneté, ils nous proposent 1 000 € ; de dix à vingt ans, 2 000 € ; au-delà, 2 500 €, détaille Stéphanie Caylus, responsable syndical Force ouvrière Conforama.

C’est révoltant. C’est une honte. Ils n’ont aucun respect, aucune considération pour nous. Moi, j’ai dix-huit ans d’ancienneté. Ça ferait 100 € par année travaillée… J’ai des contacts avec des collègues de Castorama, eux aussi menacés, mais ils ne sont pas traités comme nous."

La seule employée syndiquée à Millau redonne sa vision de la crise qui touche la filiale du groupe Steinoff International : "Tout ça, c’est dû à des malversations de la maison mère… Pas à notre travail !"

Dans cette période sombre, une petite éclaircie redonne du baume aux cœurs à la vingtaine de salariés.

"Les clients nous soutiennent, affirme Stéphanie Caylus. Ils nous le disent : “Où est-ce que l’on va aller quand ce sera fermé ?”. Rien qu’ici, notre pétition a déjà récolté entre 4 500 et 5 000 signatures."

Malheureusement, une pétition comme une hirondelle, aussi suivie soit-elle, ne fait pas le printemps.

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