Rodez. "Le ras-le-bol" des policiers aveyronnais

  • Les représentants du syndicat Unité SGP police Force ouvrière ont claqué, hier, la porte du CHSCT.
    Les représentants du syndicat Unité SGP police Force ouvrière ont claqué, hier, la porte du CHSCT. Centre Presse - Philippe Henry
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Centre Presse

Les représentants du syndicat Unité SGP police Force ouvrière ont claqué jeudi la porte du CHSCT. Ils dénoncent, notamment, la multiplication des missions à l’extérieur du département avec ses conséquences sur leur "vie sociale".

Jeudi, les représentants d’Unité SGP police Force ouvrière ont claqué la porte du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), consacré aux suicides dans la police nationale. Dans une déclaration lue en préambule, ils ont dénoncé "les conditions de travail des policiers". Il était également question "de la reconnaissance" de leur travail et de leur "sécurité".

" Les collègues en ont ras-le-bol ", affirment Patrice Ricard, secrétaire départemental du syndicat majoritaire chez les policiers, et Yoann Lombart, son adjoint. En écho au mouvement national, les policiers aveyronnais déplorent le manque de moyens humains et matériels. Mais surtout ils constatent, amers, que " leur vie sociale " a été sérieusement mise à mal ces dernières années.

"Notamment depuis les attentats de 2015, et ces derniers mois avec les nombreuses manifestations à travers le pays, nous sommes sans cesse sollicités, rappelés sur nos jours de repos, explique Patrice Ricard. Nos congés sont refusés et nous sommes appelés sur des secteurs qui ne sont pas les nôtres."

Les représentants syndicaux prennent l’exemple d’un policier millavois "à qui l’on a demandé de partir à 2 heures du matin, seul, de Millau pour rejoindre un autre collègue de Rodez afin de se rendre à Montauban pour y effectuer une vacation allant de 6 heures du matin à 15 heures. Soit 16 heures de service a minima en se levant à 1 heure du matin ! Où et quand est prise en compte la sécurité du policier fatigué, seul dans sa voiture, au retour d’un tel service ? Où est le respect de la vie sociale du policier ?".

La BAC de Rodez hors des murs

Le même exemple peut être pris pour des missions de maintien de l’ordre à Toulouse, à Nîmes. "Ce type de missions de renfort régional se multiplie ces derniers mois, précise Yoann Lombart. Et c’est ce qui provoque notre ras-le-bol aujourd’hui".

Autre exemple récent : "La Bac de Rodez mise en place en avril 2019 pour assurer la sécurité de l’agglomération ruthénoise a travaillé six jours sur onze entre les 12 et 22 octobre en mission hors les murs de Rodez, à Toulouse et à Nîmes."

Pour les policiers aveyronnais, " ces missions à l’extérieur du département doivent cesser, même si nous admettons aller en renfort lors d’évènements exceptionnels, comme le G7 ". Ils demandent à être " écoutés, surtout pour entendre le malaise de nos collègues ".

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