L'appel des élus départementaux à l'Etat

Abonnés
  • Michèle Lugrand a présenté le bilan de l’action de l’État en Aveyron.
    Michèle Lugrand a présenté le bilan de l’action de l’État en Aveyron. R.B.
Publié le
Centre Presse Aveyron

Répondant à l’invitation des conseillers départementaux la secrétaire générale de la préfecture est venue exposer vendredi 25 octobre le rapport d’activité des services de l’État en Aveyron.

La préfète Catherine Sarlandie de la Robertie étant occupée sur un autre front, c’est la secrétaire générale de la préfecture Michèle Lugrand qui l’a remplacé vendredi matin pour exposer le rapport d’activité des services de l’État devant les conseillers aveyronnais réunis au sein de l’hémicycle départemental. Avant l’intervention de la représentante de l’État, le chef du Département Jean-François Galliard a tenu lui aussi à faire une lecture du bilan de l’action du conseil départemental durant ces 12 derniers mois.
À la tête d’une collectivité employant 1 700 personnes, Jean-François Galliard a notamment rappelé que le volet social pèse pour environ 50 % dans le budget départemental.

Un département vieillissant

Un chiffre en constante augmentation. Et cela ne devrait pas changer de sitôt comme l’a souligné le chef du département en s’appuyant sur les projections de l’Insee qui prévoient pour 2026, 141 Aveyronnais de plus de 65 ans pour 100 de moins de 26 ans. Le chef du département a également parlé de culture, « au fort pouvoir d’attractivité territoriale », mais aussi de sport, « car, comme la culture c’est aussi une excellente manière de favoriser les liens sociaux. »
Le tourisme et l’agriculture « des piliers de l’économie aveyronnaise » ont également occupé une large part du discours d’introduction formulé par Jean-François Galliard. Au même titre que l’attractivité « qui doit être confortée à travers les différents dispositifs mis en place, car les atouts de l’Aveyron sont réels et nombreux. »
Et pour clore ce petit tour d’horizon non exhaustif, le chef du département se devait d’évoquer le volet travaux et plus particulièrement les 5 909 km de routes départementales et des 1 400 ponts que ses agents doivent gérer. Non sans rappeler au passage « qu’en 2018, ce sont plus de 46 M€ qui leur ont été consacrés ». C’est ensuite la secrétaire générale de la préfecture Michèle Lugrand qui a pris le relais pour exposer le rapport d’activité des services de l’État.

« Travailler ensemble pour l’intérêt général »

Un exercice imposé chaque année, qui a la vertu de permettre aux élus d’interpeller la représentante de l’État sur les moyens mis en œuvre pour satisfaire les attentes des Aveyronnais. Ce dont la secrétaire générale de la préfecture s’est acquittée en insistant sur le partenariat étroit noué avec les collectivités : « Même si l’on ne peut pas toujours être d’accord sur tout, nous travaillons ensemble, en convergence pour l’intérêt général, au plus près des besoins de la population ».
Aussi avant de faire une lecture détaillée des actions mises en œuvre par l’État en Aveyron, Michèle Lugrand a rappelé, qu’au final, ce sont plus de 550M€ que l’État a investi l’an passé en Aveyron (910 M€ lorsque l’on y ajoute les fonds européens). Un chiffre en hausse de 5,5 % par rapport à l’an dernier. Et ceci, à travers tous les fonds d’intervention (il y en a 14) mis en place, en matière d’emploi, d’économie, d’agriculture, de développement durable, de lutte contre les fractures territoriales… Et que 2020 suivra plus ou moins le même mouvement avec comme leitmotiv « l’adaptation et l’accompagnement des territoires au plus près de leurs attentes ».
Pour autant, au traditionnel jeu des questions-réponses marquant la fin de son exposé, l’inquiétude des conseillers départementaux pointait dans de nombreux domaines. Une vingtaine d’élus de tous bords s’en sont fait l’écho dans leurs interventions au sujet des routes (voir ci-contre), ou encore notamment de la santé en demandant à chaque fois à l’État « de respecter ses engagements ».

RN 88 : les élus toujours préoccupés

L’avancement des chantiers successifs de mise à deux fois deux voies de la RN 88 est une pierre d’achoppement récurrente entre les élus et l’État. Sur fond de financements pour l’essentiel, lesquels causent des blocages à répétition. « En 10 ans, 160 M€ ont été investis grâce au département et à
la Région… Et on ne roule que sur quelques kilomètres », lance le premier vice-président André At qui parle désormais de demi-contournement de Baraqueville. « Pour le second tronçon cela paraît mal engagé ». La faute, pour le coup, à des problèmes géotechniques et l’effondrement de remblais de grande hauteur notamment. « Les études qui ont été menées durant plusieurs années n’ont pas révélé ces problèmes ! », pointe André At. « Et comment répondre à des questions qui relèvent de l’ingénierie ? », se défend la secrétaire générale en confirmant sans hésiter que la mise en service aura bien lieu en 2022.
Un peu plus loin, la rocade de Rodez et ses travaux concernant les futurs trois grands giratoires, qui interrogent un autre élu : « Le dossier stagne, peut-on avoir une date précise des travaux ? » La représentante de l’état rappelle qu’il y a sur ce point « d’indéniables avancées » et que « l’unité d’action de tous les acteurs locaux est indispensable ».

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?