Villefranche-de-Rouergue. Une plaque dévoilée sur la demeure du général Prestat

  • Le lieutenant de gendarmerie à la retraite Raymond Duplan brosse le portrait du général Prestat devant sa maison natale, rue Marcellin-Fabre, en présence des autorités civiles et militaires.
    Le lieutenant de gendarmerie à la retraite Raymond Duplan brosse le portrait du général Prestat devant sa maison natale, rue Marcellin-Fabre, en présence des autorités civiles et militaires.
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GDM

À l’initiative du Souvenir Français, un hommage a été rendu au général Prestat, avec une plaque apposée sur sa maison natale, en plein cœur de la bastide.

Une cérémonie solennelle a eu lieu le jour anniversaire de la naissance de Jean-Charles Prestat, devant sa maison natale, 41 rue Marcellin-Fabre, sur la façade de laquelle a été apposée une plaque qui rend hommage à ce général de la Révolution, né le 21 octobre 1760 à Villefranche-de-Rouergue et mort à Sedan le 15 mai 1843.

"Villefranche-de-Rouergue a des héros qu’on a un peu oubliés". C’est par ces mots que le maire, Serge Roques, a donc mis en avant tout le travail précis et méticuleux réalisé pendant deux ans par Florian Thompson, lieutenant de réserve et plus jeune président (27 ans) d’un comité local du Souvenir Français. Un travail qui a porté ses fruits pour accrocher cette plaque en la mémoire d’un général dont une rue de la Bastide porte déjà le nom, bien que ce ne soit pas celle où il est né il y a 259 ans. "C’est une double reconnaissance. Mais une ville se doit d’honorer ceux qui ont fait sa gloire et sa renommée". Et ce n’est que justice pour Jean-Charles Prestat qui a servi sous trois régimes : la République, le Consulat et l’Empire. Il fut en effet sous-officier sous l’Ancien Régime, général de brigade de la Révolution, colonel du Consulat. L’une des plus belles gloires militaires dont Villefranche peut s’enorgueillir.

Vaincre ou mourir

Et le lieutenant de gendarmerie à la retraite, Raymond Duplan, membre du Souvenir Français et du Souvenir Napoléonien, de brosser le portrait de cet homme. Issu d’une famille de 17 enfants (sept deviendront des officiers et cinq mourront au champ d’honneur), Jean-Charles Prestat s’engage en 1779 dans l’infanterie où il est d’abord grenadier, puis caporal, sergent et fourrier. Il sert ensuite comme capitaine dans la Garde nationale. Promu chef de bataillon, il se distingue en 1793 à la bataille de Wattignies. Nommé général de brigade, il se couvre de gloire le 26 juin 1794 à la bataille de Fleurus où il est blessé. "Il a montré la plus grande intelligence, développé des talents militaires peu communs, bravé les plus grands dangers pour soutenir et encourager ses troupes. Il s’est comporté en général déterminé à vaincre ou mourir. On doit à son sang-froid, sa valeur et ses sages manœuvres, une partie de nos brillants succès", déclara le général Mayer. Il se distingue aussi à la prise de Namur la même année. Après une interruption de carrière, il est rappelé à la tête du bataillon des Ardennes puis en tant que colonel du 21e régiment d’infanterie de ligne. Il commande la place de Francfort. Suite à une réforme, il ne recevra jamais sa Légion d’honneur et sa retraite sera amoindrie suite à des erreurs. On ignore tout des 32 dernières années de sa vie et il décède à 82 ans à Sedan.

Après le dévoilement de la plaque, la Marseillaise, la Sonnerie aux morts et le dépôt de gerbe, la sous-préfète, Pascale Rodrigo, a salué la mémoire du général Prestat qui n’a cessé de se distinguer par son zèle, son courage et sa bravoure. "Ce fut un valeureux combattant dont la mémoire traverse les siècles".

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