Lubrizol : le pic de consultations aux urgences a duré une semaine

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    Lubrizol : le pic de consultations aux urgences a duré une semaine
Publié le , mis à jour
Destination Santé

Un peu plus d’un mois après l’incendie à Rouen de l’usine Lubrizol, Santé publique France a publié les résultats de la surveillance sanitaire spécifique mise en place pour détecter d’éventuelles augmentations des recours aux soins d’urgence. Ils ont effectivement augmenté pour certaines pathologies respiratoires.

Crises d’asthme, toux, essoufflement… Les consultations ont connu une hausse, tant au niveau des services d’urgences que chez SOS Médecins, entre le 26 septembre, jour de l’incendie à Rouen, de l’usine Lubrizol classée Seveso, et le 3 octobre. L’augmentation a été constatée aussi bien dans l’agglomération rouennaise que dans la région voisine des Hauts-de-France. Elle est toutefois modérée : 9 personnes ont par exemple appelé SOS Médecins le 1er octobre pour une crise d’asthme, contre 2 en moyenne un jour « normal ». La situation est stabilisée depuis début octobre.

Autres manifestations de la pollution constatées par les médecins : malaises, céphalées et migraines. Là aussi, après un pic d’appels et de consultations relevé dans la semaine qui a suivi l’incendie, entre le 30 septembre et le 2 octobre, la situation est revenue à la normale, à Rouen comme dans les Hauts-de-France.

A retenir tout de même, le nombre importants d’appels reçus par les plateformes Atmo Normandie (1 379) et Hauts-de-France (164) ainsi que par les centres antipoison (73), essentiellement pour des signalements d’odeurs accompagnées de signes cliniques. Irritations respiratoires et céphalées faisaient généralement partie des symptômes associés. Ces effets ont aussi été relevés par les médecins libéraux de l’agglomération rouennaise : 81 d’entre eux ont répondu à un questionnaire envoyé le 1er octobre. Résultat : 74% de ces praticiens avaient constaté des signes cliniques chez leurs patients, en lien avec l’accident.

Une « enquête de santé » en mars

Plus d’un mois après l’incendie, la surveillance sanitaire spécifique va se poursuivre dans l’agglomération rouennaise et dans la région Hauts-de-France. Santé publique France mènera par ailleurs une « enquête de santé » auprès de la population qui vit aux alentours de l’usine. L’enquête démarrera en mars et concernera les habitants de 215 communes. Elle devra mesurer les nuisances vécues par les personnes exposées à l’incendie (5 000 tonnes de produits chimiques sont partis en fumée), au moyen de questionnaires. Aucune étude de biosurveillance (recueil d’urine ou de sang) n’est pour le moment annoncée.

Cette possibilité sera tranchée à l’issue de l’enquête environnementale financée par Lubrizol et Normandie Logistique, l’usine voisine, qui se concentre sur la détection des polluants, même à très faible dose. En attendant, le gouvernement a déjà levé les restrictions sur le œufs, les légumes et le miel.

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