Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : le cinéma Vox vendu à un privé

Abonnés
  • Sur le boulevard de Gaulle, le cinéma le Vox compte deux salles.
    Sur le boulevard de Gaulle, le cinéma le Vox compte deux salles. DDM - GUY LABRO
Publié le
GDM

Didier Chappini arrête son exploitation au 31 décembre pour prendre une retraite bien méritée.

La fin du film pour Didier Chiappini. Celui qui exploite personnellement le cinéma Vox depuis 37 ans, cherchait, voilà un petit moment, à céder son affaire, pour prendre une retraite bien méritée (sur l’île de Beauté). Celle-ci sera effective au terme de cette année. Clap de fin au 31 décembre, confirme l’intéressé, soulagé d’avoir trouvé un repreneur mais aussi nostalgique. Tant l’histoire du cinéma à Villefranche a jalonné sa vie (lire en encadré).

Pour le moment, Didier Chiappini ne souhaite pas divulguer le nom de l’acheteur de son établissement. "C’est un professionnel", consent-il seulement à dire. "Il a prévu de faire quelques travaux, aussi le cinéma sera fermé quelques jours au début janvier. Il rouvrira dans le courant du mois " indique-t-il.

La solution du privé pour assurer la pérennité du cinéma villefranchois n’était pas celle privilégiée il y a quelques mois par Didier Chippini. En début d’année, étaient évoquées des "tractations en cours avec la communauté de communes". Lors de ces vœux à la population, Serge Roques, maire de Villefranche et président de la communauté de communes, avançait. "En 2 019, nous aurons à nous interroger, après la retraite de M.Chiappini, qui a eu le mérite de maintenir un cinéma actif, sur l’avenir du cinéma qui doit rester impérativement en centre-ville" Et dans le contrat Bourg centre Occitanie-Pyrénées Méditerranée signé avec la Région, l’action 1.3.5 est intitulée "Etude de faisabilité et création d’un complexe cinématographique en cœur de ville".

La solution publique, pour laquelle Didier Chaippini exprimait sa préférence, n’a pas abouti, mais le cinéma reste en centre -ville. Et c’est bien là l’essentiel.

Le Vox compte aujourd’hui deux salles (respectivement de 170 places et de 90 places). Elles ont été numérisées en 2 013. Un investissement de 200 000 € supporté par l’exploitant, qui a pu toutefois bénéficier de quelques aides.

Bon an, mal an, la fréquentation du Vox tourne autour des quarante mille entrées.

Elle pourrait franchir allègrement cette barre en 2 019, portée par le succès du film "Au nom de la terre". Il est encore à l’affiche cette semaine.

Vox et Rex

Didier Chiappini baigne depuis tout petit dans l’univers du cinéma. Avec son père, qui avait repris le Vox en 1963 et qui le lui transmettra 20 ans plus tard. La famille exploitait alors aussi un autre établissement, rue Lapeyrade, le Rex, que Didier Chiappini se résoudra à fermer en 1988. Le 31 décembre, c’est donc bien un grand livre d’histoire cinématographique villefranchoise qu’il fermera.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?