Millau : jusqu’à 14 mois de prison pour les trafiquants de drogue

  • Le dossier a occupé les magistrats du tribunal tout l’après-midi d’hier.
    Le dossier a occupé les magistrats du tribunal tout l’après-midi d’hier. Repro CP - JAT
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Philippe Henry

Trois prévenus ont comparu, ce mercredi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Rodez. Les trafiquants sévissaient à Millau depuis, au moins, 2013.

Face aux juges du tribunal correctionnel de Rodez, trois individus accusés de trafic de drogue dont deux frères. Interpellés à Millau, ils sont accusés d’être membre d’un réseau au même titre que deux autres prévenus qui n’étaient pas présents à l’audience.

Ils ont été arrêtés par les policiers millavois le 19 mai 2015. Le plus jeune membre du réseau a 21 ans, le plus âgé 60 ans.

Au domicile des prévenus, la police a saisi plusieurs centaines de grammes de résine de cannabis. Au total, quatre kilos ont été retrouvés par les enquêteurs. La drogue achetée à Montpellier car "c’était moins cher" selon un prévenu, était ensuite revendue dans les rues de Millau. Une dénonciation a mené les policiers vers les trafiquants qui convoyaient la drogue depuis Montpellier ou Marseille à raison d’un kilo ou de quelques centaines de grammes par voyage.

Il s’agissait "d’un trafic d’importance" auquel ont mis fin les policiers, souligne la représentante du ministère public, Fanny Moles. "Et comme dans toutes les affaires de trafic, on se heurte à une question de chiffres, poursuit-elle. Chacun tente de minimiser sa participation au trafic."

Selon la magistrate, l’un des prévenus, le plus âgé, "est connu comme le loup blanc à Millau. Il sert toute la ville. Il avait près de 70 clients. Il les a fournis pendant des années". Et de requérir des peines allant de 30 à 10 mois de prison ferme.

Seulement, pour les avocats des prévenus, les policiers et le parquet ont tenté de "noircir le tableau".

Me Lucie Creyssels, avocate du sexagénaire, dénonce "le manque d’éléments tangibles dans ce dossier. On veut en faire le Pablo Escobar millavois, ce qui n’est pas du tout le cas. Déjà, j’ai compté 41 clients et non pas 70 clients recensés dans la procédure".

"Les perquisitions à son domicile n’ont rien donné, ajoute-t-elle. Ni argent, ni drogue. Peut-on faire confiance aux témoignages de toxicomanes et consommateurs ?".

Les autres conseils ont demandé au tribunal de ramener les peines prononcées à " de plus juste proportions".

Après avoir délibéré, le tribunal a prononcé des peines allant de 14 mois de prison ferme à 6 mois, assortis à des amendes de 2000 € à 500 €.

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