Adour-Garonne en Aveyron : le bassin repasse à l’action

  • Un bras du lac de Pareloup en été, hors prélèvement hydroélectrique. Les sécheresses vont se multiplier selon les spécialistes.
    Un bras du lac de Pareloup en été, hors prélèvement hydroélectrique. Les sécheresses vont se multiplier selon les spécialistes. Archives J.A.T. - Reproduction Centre Presse
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JDM

L’Entente pour l’eau, qui réunit la Région Nouvelle-Aquitaine, la Région Occitanie et l’agence de l’eau Adour-Garonne qui concerne l’Aveyron, a présenté lundi à Toulouse son nouveau plan d’actions pour faire face au changement climatique dans le Sud-Ouest.

Les conséquences du réchauffement climatique sur la ressource en eau se font de plus en plus ressentir dans le Sud-Ouest. Les épisodes de sécheresse qui ont touché le bassin Adour-Garonne cet été viennent une nouvelle fois souligner le risque qui pèse sur ce bassin, l’un des plus exposés de l’Hexagone au changement climatique.

D’après les climatologues, en effet, la fréquence des épisodes de canicule devrait doubler d’ici à 2050. La fin du siècle pourrait ainsi être marquée par des canicules plus intenses et s’étalant sur des périodes plus longues, de fin mai à début octobre ; et donc des sécheresses qui s’installent plus rapidement.

"Généralement les sécheresses ont un impact limité lorsque les précipitations sont suffisantes en hiver. Or, la France accuse un déficit pluviométrique depuis l’été 2018 empêchant les sols de se recharger suffisamment en eau. Les fortes chaleurs de cet été combinées à des précipitations très faibles (au centre et dans la moitié nord du pays) ont provoqué une accélération très rapide de la sécheresse qui a touché aussi bien les sols superficiels que les nappes phréatiques plus profondes", explique le Centre d’information sur l’eau.

"La fréquence plus élevée des épisodes de sécheresse conjuguée à une baisse des précipitations va entraîner une réduction de 15 à 20 % de la recharge des nappes phréatiques. Les prévisionnistes annoncent également une baisse de 10 à 40 % du débit des cours d’eau sur l’ensemble du territoire avec pour conséquence une dégradation de l’écosystème et de la biodiversité. Des restrictions d’eau plus fréquentes et étendues sur une grande partie du territoire seront donc inévitables pour préserver les ressources qui diminuent", poursuit le Centre.

Appels à projets

Face à cette nouvelle donne climatique, il faut donc agir. C’est tout le sens du nouveau plan d’actions qui a été présenté hier à Toulouse par l’Entente pour l’eau.

Martin Malvy, président du Comité de bassin Adour-Garonne, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Henri Sabarot, conseiller régional de Nouvelle Aquitaine en charge de l’eau, et le préfet de région Étienne Guyot, coordonnateur, ont dévoilé notamment quatre appels à projets pour économiser l’eau à l’attention des collectivités et des entreprises, ✅renaturer les villes en les désimperméabilisant, ✅restaurer les zones humides, et favoriser la réutilisation des eaux usées traitées. Quatre axes de travail qui s’inscrivent dans les objectifs fixés cet été par la seconde séquence des Assises de l’eau pour économiser l’eau, la partager et la protéger.

Une entente pour l’eau

Constituée en octobre 2018 à l’initiative du préfet de bassin, du président du comité de bassin, du président de la Région Nouvelle-Aquitaine et de la présidente de la Région Occitanie avec le soutien de l’agence de l’eau Adour-Garonne, l’Entente pour l’eau sur le bassin Adour-Garonne a pour objectif de coordonner les différents plans d’action portés par l’ensemble des partenaires et d’impulser de nouvelles actions communes afin de garantir quantitativement et qualitativement la présence durable de la ressource en eau sur le bassin et éviter les conflits d’usage.

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