Elus et syndicalistes inquiets pour l’hôpital de Decazeville…
Inquiets du devenir de l’hôpital, les deux conseillers départementaux du canton Enne et Alzou questionnent la représentante de l’état tandis que Pascal Mazet, de la CGT, s’insurge contre le vote des députés LREM.
Tout d’abord, Hélian Cabrolier, écrit que "cet hôpital a déjà connu la fermeture de sa maternité", puis de sa chirurgie. On indiquera aussi que le service de médecine polyvalente vient de perdre son praticien hospitalier temps plein, que "son unité de soins continus est menacée et, par conséquent, la présence d’anesthésistes dans l’hôpital".
Depuis la création du Groupement hospitalier de territoire (GHT) continue l’élu départemental, "des praticiens du centre hospitalier de Rodez assurent à temps partiel quelques consultations chirurgicales, une chirurgie ambulatoire, une unité de gériatrie aiguë.
"Cependant, l’activité de ces services de court séjour est la plus faible depuis des décennies. Ce centre hospitalier est en train de devenir un simple hôpital local, dans l’indifférence de l’Agence régionale de santé (ARS). Ceci est inacceptable car insuffisant en offre de soins hospitaliers pour la population d’un bassin de santé de plus de 30 000 habitants, et pour garantir la sécurité sanitaire du deuxième site industriel de l’Aveyron".
Graziella Pierini, également conseillère départementale, surenchérit sur le même ton interrogatif et inquiet : "Malheureusement, une fois de plus se vérifie le constat que la fermeture d’un service de maternité sur un territoire rural hypothèque gravement le devenir de l’hôpital auquel il était rattaché. Decazeville ne fait pas exception et au-delà du fait que le message envoyé est préjudiciable pour tout le Bassin. S’il ne fait pas bon naître à Decazeville, pourquoi y vivre ? La symbolique est forte. Comment l’État pense ou panse (les deux orthographes sont de circonstance) la présence d’un service public hospitalier de qualité et plus généralement le service public sur un territoire qui ne demande qu’à exister".
Restrictions budgétaires
Par ailleurs, dans un communiqué, Pascal Mazet, secrétaire USD CGT santé et action sociale de l’Aveyron, s’insurge contre le vote des deux députés LREM du département, Stéphane Mazars et Anne Blanc, qui ont adoubé, en première lecture à l’Assemblée nationale, l’ensemble du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2020.
"Nos députés ont voté pour les restrictions budgétaires de nos hôpitaux et de nos Ehpad. Seul le député aveyronnais Arnaud Viala a voté contre. Il y aura donc encore plus de fermetures de lits, de services, et un non-recrutement de personnels médical et paramédical pour soigner la population. Par ce vote, nos députés sacrifient les hospitaliers et les personnels des Ehpad sans oublier la population qui ne pourra plus se faire soigner à proximité et dans de bonnes conditions".
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