Moto : Réquista met le bleu de chauffe pour le Mondial 2020 d'enduro

Kévin Pagès est un homme comblé. Le président du Réquista Moto Sport a démarré l’automne par une très bonne nouvelle. Le 23 septembre dernier, à l’occasion de l’attribution du championnat du monde enduro 2020, la Fédération internationale de motocyclisme (FIM) a arrêté son choix sur le dossier présenté par l’équipe ségalie.
Malgré la concurrence de grandes villes, l’Aveyron sera à nouveau le théâtre d’une compétition mondiale, cinq ans après avoir organisé la même manifestation. Le deuxième épisode, lui, se déroulera entre les 18 et 20 septembre prochains. « La Fédération était ravie de l’organisation et de tous les efforts que nous y avions mis en 2015, explique le responsable du futur événement. Elle est donc revenue vers nous en 2017 lorsque nous avons obtenu le championnat de France pour savoir si nous étions partants pour un nouveau mondial. »
En accord avec les instances internationales, Kévin Pagès et la dizaine de petites mains passionnées par la moto et l’enduro ont établi un nouveau plan d’organisation. Plus solide et plus professionnel que le précédent, pour un budget prévisionnel avoisinant les 400 000 €. « Ce n’est pas une petite somme, reconnaît le président du club local. Mais Réquista et les communes voisines étaient prêtes à nous soutenir dans cette démarche ». L’équipe, qui a déjà listé toute une série d’actions à mener pour valoriser le territoire, n’en oublie pas l’aspect sportif, élément moteur de cette nouvelle candidature.

Un spectacle avant tout

Pour être à la hauteur de l’événement, le circuit réalisé en 2015 sera totalement modifié et les spéciales auxquelles ont assisté près de 25 000 spectateurs n’auront plus le même tracé. L’organisation, qui souhaite jouer à fond la carte spectacle, a pensé les moindres détails et les animations prévues durant les trois jours de festivités.
La première nouveauté sera visible dès les premières heures du nouveau championnat du monde. Dès le vendredi soir, un super-test sera réalisé en semi-nocturne. « Les pilotes partiront côte à côte pour un chronomètre, un peu à la manière d’un show à l’américaine », s’enthousiasme Kévin Pagès, sûr du succès de cet événement absent lors de la première édition réquistanaise.
Les deux jours suivants se décomposeront en neuf spéciales quotidiennes, entrecoupées d’interludes à même d’attirer l’œil du public. « Il devrait y avoir trois à quatre points plutôt spectacle sur les liaisons entre spéciales », assure le président Pagès, qui n’a pas encore arrêté l’ensemble des dispositifs programmés lors du mondial 2020.
Seule certitude pour lui et les spectateurs, qui pourront encore une fois assister à la compétition de façon gratuite, la présence de 140 pilotes figurant parmi les meilleurs spécialistes de la discipline. « On souhaite offrir également un peu de visibilité aux Français. Peut-être via la mise en place d’un billet d’entrée, mais tout ceci est encore au stade de la réflexion. »