Millau : une thérapie grâce à nos amis les bêtes

Dans sa maison millavoise, Laurie Persegol abrite des animaux en tout genre : poney, cheval, chèvre, mulet, cochon d’inde, chien, lapin. On pourrait croire qu’il s’agit seulement d’une férue de petites bêtes, collectionnant au hasard les compagnons, mais la jeune femme a en tête un projet précis : faire de la médiation animale.

Transmettre sa passion

"Petite, je faisais beaucoup d’équitation. Plus tard j’ai été entourée d’animaux et j’ai eu envie d’allier cette passion à mon métier." Pendant dix ans, Laurie a été travailleuse sociale. Un emploi véhiculant aussi des valeurs d’aide et de partage, mais parfois trop administratif à son goût.

"Je voulais que mon travail ait davantage un aspect social, qu’il porte sur le relationnel. Mais aussi fournir une aide concrète dans la thérapie", explique-t-elle. À partir de novembre, la jeune femme de 28 ans interviendra au sein de l’association Les Museaux du cœur, récemment créée, et dont elle est membre fondatrice avec cinq autres personnes. Elle pourra se déplacer à Millau et aux alentours pour des séances individuelles ou de groupe (limitées à huit personnes, par sécurité). "Les sessions sont ouvertes à tous : enfants, personnes âgées ou handicapées. Elles s’adressent aux particuliers et aux organismes. On adapte les animaux aux individus. Un hyperactif sera par exemple à l’aise avec un chien, car il faudra rester calme pour que l’animal le soit aussi."

La médiation possède de nombreux bienfaits. Elle permet de rebâtir un lien affectif pour ceux qui ont le sentiment d’être isolés, ou encore raviver des souvenirs dans le cas d’Alzheimer. Le fait de caresser, nourrir, et interagir avec des bêtes procure un bien-être indéniable, car il s’agit d’actes valorisants. " Beaucoup de structures en reconnaissent les bienfaits, mais n’ont pas le temps de s’occuper d’animaux en plus des patients. Nous leur offrons cette possibilité", conclut Laurie Persegol.