Pour la CGT, "il est clair que Bosch se désengage du site de Rodez !"
Le syndicat CGT de l'usine Bosch Rodez tire une fois de plus la sonnette d'alarme, à la suite d'un échange entre le président de Bosch France Heiko Carrie, le président du Directoire de Bsoch Volkmar Denner et le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
Mardi 29 octobre, la direction de Bosch Rodez a convié les organisations syndicales à un "debriefing" en téléconférence avec le président de Bosch France Heiko Carrie à la suite d'un échange entre le président du Directoire de Bosch Volkmar Denner et le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Lemaire, concernant le problème de l'emploi sur le site de Rodez et le marché du diesel.
Selon la CGT, "le ministre a fait remonter ses inquiétudes pour les emplois du site ruthénois en disant qu’il fallait que Bosch apporte une nouvelle fabrication au vu des nombreuses aides octroyées par l’état. La réponse du Président Denner a été catégorique : il n’y aura pas de nouveau produit Bosch à Rodez, seule la diversification pourra apporter du travail à Rodez. De son côté le ministre s’est engagé à faire avancer l’étude sur les nouveaux diesels, pour qu’ils soient éligibles à la vignette Crit'Air1. Le résultat de cette étude devrait paraître d’ici la fin de cette année."
300 emplois perdus depuis 2016
Pour la CGT Bosch, "l’Etat ne prend pas de mesure pour sauvegarder l’emploi des salariés de Bosch Rodez (1 400 salariés) et laisse faire les directions de Bosch dans leur stratégie de vider le site de ses effectifs. Depuis 2016, le site de Rodez a perdu près de 300 emplois. M. Denner a insisté sur le fait que le marché mondial automobile baissait de 6% et en Europe de 5% par rapport à 2018. Il a aussi annoncé qu’une suppression de 1 600 emplois était prévue à Stuttgart et que pour le site de Rodez si l’Etat stoppait l’aide financière une fermeture du site pourrait être envisagée."
"Pour passer ce cap, poursuit la CGT, ils travaillent sur des mesures socialement acceptables » (plan de préretraite, baisse du temps de travail et des salaires). Après tout cela, il faudrait que les salariés gardent la motivation pour la compétitivité du site ! C’est à Bosch de donner un signe fort aux salariés de Rodez. Il est clair que Bosch se désengage du site de Rodez en laissant comme seule porte de sortie le Groupe de réflexion industrielle (GRI). Depuis plusieurs mois la CGT dénonce le non-avancement et concrétisation des projets du GRI. Bosch n’a pas la volonté de mettre les moyens pour que la transition industrielle du site de Rodez soit un succès. Le Groupe Bosch profite gracieusement des aides de l’Etat pour se donner du temps et baisser continuellement les effectifs de l’usine de Rodez tout en préservant son image soi-disant sociale et éviter de passer pour le vilain petit canard aux yeux de l’opinion publique."
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