SNCF : le Paris-Rodez met plus de temps qu'en 1956 !

  • Plus de 11h30 pour rejoindre Rodez au départ de Paris.
    Plus de 11h30 pour rejoindre Rodez au départ de Paris. Archives José Torres.
Publié le , mis à jour
Joël Born

Un reportage paru jeudi soir, au journal de 20 heures de France 2, a mis en évidence la lenteur du train de nuit entre Paris et Rodez. Un trajet beaucoup plus long pour les voyageurs qu'en 1956 !

Brive-la-Gaillarde, tout le monde descend ! Eh bien non ! Les voyageurs du Paris-Rodez restent longtemps, très longtemps en gare de Brive. Un arrêt interminable qui retarde d'autant plus la liaison ferroviaire de nuit entre la capitale et la préfecture de l'Aveyron.

Jeudi soir, à l'heure du journal de 20 heures de France, de nombreux téléspectateurs aveyronnais ont eu le regard attiré par un reportage sur les dysfonctionnements de la SNCF sur cette ligne. L'une des deux seules lignes de nuit restantes en France, après avoir été plusieurs fois menacée de suppression.

En raison des travaux sur la voie entre Paris et la Corrèze, le train et ses voitures couchettes font une halte très prolongée en gare de Brive. Et le trajet est beaucoup plus long pour les voyageurs qu'il ne l'était en 1956. Un comble !

Nous avons bien sûr vérifié la véracité des faits. Et les faits sont bien réels. Le Paris-Austerlitz-Rodez de 19h38 arrive au pied du piton ruthénois à 6h17, soit une durée de voyage de 10h39. C'est déjà long. Mais ce n'est rien. Le Paris-Austerlitz de 22h08 arrive à Rodez, à 9h46, soit une durée de voyage de 11h38 !

En 1956, le train de nuit quittait Paris à 21h30 pour arriver à Capdenac, première gare  aveyronnaise, après 8h29 de trajet… contre 9h34 aujourd’hui, avec les mêmes arrêts.1h05 de plus, qu’à une époque où les locomotives à vapeur roulaient encore sur cette ligne ! 

Pour l'un des cheminots, interrogés dans le reportage, il serait possible de faire autrement pour réduire l'attente en gare de Brive, mais il s'agit, selon lui, d'un choix purement économique et financier, afin de limiter les coûts. De quoi, bien évidemment, décourager nombre d'usagers et réduire encore la fréquentation de cette ligne régulièrement menacée... "Chaque période de travaux est l’occasion de dégoûter d’une manière très claire les usagers d’utiliser les moyens de transport : progressivement ils seront de moins en moins nombreux à l’utiliser, et on a là tout le prétexte pour fermer la ligne", commente le député lotois des Républicains, Aurélien Pradié. 

Selon la direction SNCF, cette situation pénalisante pour les voyageurs devrait perdurer jusqu'à fin 2020. Et peut-être même quelques années suivantes. À Brive-la-Gaillarde, on va continuer de dormir...

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