Millau. Sud-Aveyron : Cap fémina, l’alliance du sport et de la solidarité

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  • Mélissa et Kelly sont revenues à Saint-Jean-du-Bruel comblées par leur raid au Maroc.
    Mélissa et Kelly sont revenues à Saint-Jean-du-Bruel comblées par leur raid au Maroc. Repro CPA
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Maxime Cohen

Mélissa Rouches et Kelly Viala reviennent sur leur aventure en plein désert lors de la Cap Femina.

Amies d’enfance, elles s’étaient lancées pour défi de partir braver le désert marocain avec leur 4 x 4 pour la bonne cause. Mélissa Rouches et Kelly Viala sont revenues du rallye aventure Cap Femina. Un périple de douze jours dans lequel elles ont participé à un beau challenge sportif, mais aussi à une énorme aventure humaine. Trois semaines après, l’émotion est toujours là. "On a encore du mal à réaliser ce que l’on vient de faire, avouent les deux femmes. Tout est allé très vite, c’était intense. On avait un gros rythme là-bas et ça nous fait drôle d’être déjà de retour." Ce raid, au milieu des dunes marocaines, est venu concrétiser une année de préparation.

La première étape, au départ de Saint-Jean-du-Bruel, a été de rejoindre Gibraltar. Une traversée de l’Espagne qui a duré un jour et demi avant de poser leur pare-chocs sur la ligne de départ.

Une fois les pneus dans le sable, la voiture chargée de matériel, les deux Aveyronnaises ont pu réellement entrer dans cette aventure à la fois sportive et solidaire. " On ne s’attendait peut-être pas à ce que le sportif soit aussi important, note Mélissa. C’est peut-être ce qui nous a le plus surpris, une fois que l’on était sur place. On attendait beaucoup du côté solidaire. On avait un peu laissé le côté de la compétition de côté. Nous n’avions pas pris de stage et on pensait se former sur le tas. Finalement, on a pris autant de plaisir sur les deux aspects du raid."

"Le côté rallye était vraiment prenant, insiste Kelly. Il fallait qu’on se fasse confiance mutuellement, ne pas hésiter quand on était face à une dune et la monter. Ça faisait l’effet d’une petite thérapie", rigole-t-elle.

Loin de Waze, Tomtom, ou autre système de navigation que l’on pourrait trouver sur son smartphone (qui était d’ailleurs sous scellés lors de l’aventure), c’est avec un roadbook entre les mains qu’elles ont dû rejoindre le premier bivouac. "On ne savait pas l’utiliser et, au niveau de la boussole, c’était moyen. On est arrivé sur le départ en se disant : “Comment ça marche et qu’est-ce qu’on fait ?”", avoue Mélissa.

En appliquant les consignes de sécurité données au départ de la course, les Saint-Jeantaises ont réussi, sans trop de difficultés, à surmonter un léger ensablement ainsi qu’une petite fuite d’huile.

Une journée solidaire à Hassi Labied

Sorties du contexte sportif sur lequel elles n’avaient pas trop misé avant le départ, Mélissa et Kelly ont surtout donné sur le plan solidaire avec un 4 x 4 plein à craquer au moment de partir, grâce à la générosité des Aveyronnais. "La place nous a manqué. Tous les dons étaient au bon vouloir de l’équipage. Certains n’ont ramené qu’un seul carton alors que nous en avions six. On a fait partie des plus généreux, on a un peu galéré les trois premiers jours pour tout ranger", note Kelly. "L’équipe mécanique nous a dit avant de partir qu’on était trop basse, qu’on allait avoir du mal à passer dans les pistes", complète Mélissa.

Malgré leur excédent de bagages, elles ont réussi à rejoindre le village d’Hassi Labied, où était prévue la journée solidaire. "On a amené des affaires et, dans le même temps, on a participé à l’inauguration d’une bibliothèque pour les enfants, expliquent les deux femmes. On a débouché un canal d’irrigation de la palmeraie. On a d’ailleurs pu partager avec les femmes qui y travaillent, malgré la barrière du langage : c’était un bon moment."

Un moment fort dans cette aventure qui a convaincu Mélissa et Kelly pour repartir dans d’autres projets similaires.

"On va peut-être repartir dans ce type de rallye mais pas tout de suite, c’est assez contraignant au niveau de l’organisation, il faut prendre le temps de se poser parce que les idées fusent."

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