Gendarmerie : bienveillance et efficacité guident Yann Fagard en Aveyron

  • Le lieutenant-colonel Fagard, 46 ans, est marié et père de trois filles.
    Le lieutenant-colonel Fagard, 46 ans, est marié et père de trois filles. C.C. -
Publié le
Christophe Cathala

Lieutenant-colonel, il commande depuis le 1er août le groupement de l’Aveyron et ses 500 gendarmes dont il loue les capacités sur le terrain et dont il veut accroître le bien-être pour en assurer la cohésion.
 

Parcourir au pas de charge une carrière si riche en expériences, est dans l’ordre des choses pour ce grand amateur de trail. Et de carrière, Yann Fagard n’en fait pas sa priorité, de son propre aveu, préférant le contact du terrain aux ors de l’état-major. L’Aveyron est pour lui, avant tout, "un choix de vie".

Gestionnaire de crises

Des choix qui auront guidé ce jeune Parisien dès sa sortie de l’école des officiers, vers la gendarmerie mobile, commandant d’escadron à Drancy dès 2001, puis à Melun quatre ans plus tard. Et puis la gendarmerie départementale cette fois, à la tête de la compagnie de Clermont-Ferrand (2009). Et comme il faut savoir donner de son savoir-faire dans l’administration centrale de cette grande institution militaire, il enchaînera la planification des 110 escadrons de gendarmerie mobile de France ( 2013-2015) et, au sein de la direction générale, la responsabilité durant quatre ans du centre de planification et de gestion de crise, groupement d’appui pour tous les grands événements du pays, en métropole comme en Outre-Mer, des sommets de chefs d’état aux grandes compétitions sportives, du référendum en Nouvelle-Calédonie à l’attentat de Trèbes.

Aveyron : des atouts séduction

Le terrain manque à Yann Fagard qui s’oriente vers le commandement d’un groupement départemental. Ce sera l’Aveyron, territoire qu’il ne connaît pas, mais qui possède quelques beaux chemins de trail ("c’est un paradis ici"), discipline qui le pousse déjà à s’inscrire à l’Hivernale des Templiers en tout début décembre. Mais pas de quoi pêcher en mer en kayak (version "no kill", ce qui est méritoire pour un militaire), sa seconde passion.

Proximité et valeur du travail

L’Aveyron le séduira surtout par une approche professionnelle orientée vers "un dimensionnement humain du groupement où il est possible de connaître personnellement chacun des 500 gendarmes d’active et des 150 réservistes qui le composent. S’y ajoute un vrai maillage de proximité, au bénéfice des populations, qu’impose un territoire qui est le cinquième plus grand département de France".

Yann Fagard a pris ses marques depuis son arrivée le 1er août. Et a vite remarqué "la capacité des femmes et des hommes du groupement à gérer l’ordre public. Je suis rassuré et confiant sur cette capacité, qui se traduit notamment par plus de 50 % de taux de résolution des affaires". Et d’ajouter : "La valeur du travail a du sens, ici", assure-t-il au côté de son second, le lieutenant-colonel Eddy Horus.

Un travail qu’il ne faut pas craindre de mettre en lumière… Et de préserver en s’attachant aussi au bien-être des gendarmes (lire en encadré). La bienveillance à l’égard des équipes "est un gage d’efficacité sur le terrain". Parole de manager.

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