Cransac. Pour le 11-Novembre, des collégiens ont satisfait au devoir de mémoire

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  • Les jeunes se sont investis dans ce devoir de mémoire.
    Les jeunes se sont investis dans ce devoir de mémoire.
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Correspondant

Lundi 11 novembre 2019, au pied du monument aux morts de Cransac, le maire Michel Raffi n’était pas seul. Il était encadré par quatre jeunes collégiens, venus rendre hommage aux poilus de 14-18, à travers la lecture de lettres et textes qui sont autant de témoignages des états d’âme de ces soldats de 14-18.

" Même s’ils ne sont que 4 au pied du monument, ce sont 8 collégiens qui se sont portés volontaires pour ce travail de Mémoire ", souligne la professeur de français Doriane Butrille qui poursuit "nous sommes plusieurs professeurs à les encourager à s’engager dans ce travail de mémoire. Ceci est le cas pour toutes les cérémonies commémoratives, et aujourd’hui ce sont tous les niveaux du collège, 6, 5, 4 et 3e qui sont représentés".

Ces jeunes collégiens nous ont expliqué leur motivation, différente dans l’approche, mais convergente et unanime pour rendre hommage à ces poilus qui se sont battus pour la liberté de la France. "Je suis ici, dit l’un d’entre eux, pour commémorer les morts de la guerre 14-18, qui se sont battus pour défendre notre pays. Je trouve normal que les enfants de mon âge se mobilisent pour le devoir de mémoire. J’ai décidé de lire une lettre de Martin Vaillagou, car il est du Quercy. C’est une lettre poignante qu’il adresse à ses deux enfants, Maurice et Raymond qui sont de notre âge". Un autre a choisi la lettre d’Henry Floch adressée à son épouse Lucie, sur laquelle il lui révèle qu’il va être fusillé, accusé injustement d’abandon de poste.

"J’ai décidé de lire cette lettre, car en dehors de l’atrocité de la guerre, elle souligne l’injustice et elle illustre que le danger peut venir de son propre camp". "Moi j’ai voulu mettre en lumière les conditions dans lesquelles vivaient nos poilus, le froid, la faim, l’horreur, la mort, c’est pourquoi je suis ici aujourd’hui". Lettre de Jean-Claude à Ginette "j’ai vu la mort de près aujourd’hui, et j’ai la jambe écrasée. Je suis heureux de sortir de cet enfer avec comme voisins de tranchée, les rats, les poux, les morpions… et les morts".

Ces jeunes collégiens ont eu le courage de venir témoigner ce 11 novembre, et tous promettent de poursuivre leur devoir de mémoire. Plutôt une bonne nouvelle, non ?

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