Rodez : des lycéens de Monteil domptent "la 3e Vague"

  • De nombreuses répétitions pour une représentation courçonnée de succès vendredi soir.
    De nombreuses répétitions pour une représentation courçonnée de succès vendredi soir. JAT
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Centre Presse Aveyron

À l’issue de trois semaines de travail intensif aux côtés d’une compagnie professionnelle, les élèves de 1re G4 du lycée Monteil se sont produits vendredi soir à guichets fermés à la MJC, en clôture du festival NovAdo.

Ils sont 35, n’ont jamais fréquenté, de près ou de loin, l’univers du théâtre, et étaient pour un tiers d’entre eux et selon leur enseignante Marion Sicre, "très réticents" à l’idée de monter sur scène… Et pourtant, les élèves de la 1re G4 du lycée Monteil l’ont fait, avec brio qui plus est, en proposant vendredi soir à la MJC leur version de "La troisième vague", une pièce issue d’un projet théâtral mené avec la compagnie Le Cri dévot.

"C’est l’histoire d’un professeur qui a mené une expérimentation auprès de ses élèves qui n’arrivaient pas à comprendre comment les Allemands, dans les années 30, avaient pu suivre Hitler", explique le metteur en scène de la compagnie Camille Daloz.

Pierre angulaire de l’opération du côté du lycée, Marion Sicre, professeur de français, participe à NovAdo depuis le début et coanime les ateliers théâtre du lycée. Elle loue la "dimension formatrice du théâtre", qui "apporte de l’éloquence, du savoir être et donne confiance", et se réjouit de l’adhésion de la classe à ce projet.

Trois semaines de travail et un résultat bouillonnant d’énergie

Au commencement pourtant, un tiers de la classe était "très réticent" à l’idée de monter sur scène, se souvient l’enseignante. Elle a pu compter sur le metteur en scène et les deux comédiens de la compagnie Anne-Juliette Vassort et Alexandre Cafarelli, pour dérider les jeunes, qui ont été accompagnés dans leur découverte du théâtre et de la pièce en elle-même, au rythme de quatre heures de répétitions par jour pendant trois semaines. Pour un résultat bouillonnant d’énergie, de conviction et d’envie, comme peuvent en témoigner les lycéens, parents d’élèves et personnels du lycée, qui ont bénéficié de deux avant-premières, et les quelque 300 spectateurs réunis à la MJC vendredi soir.

Le texte, revisité par la compagnie montpelliéraine, retrace l’expérimentation du professeur Ron Jones en 1967 aux États-Unis, qui a donné naissance au livre et au film "La Vague", et prolonge cette démarche de décryptage de l’endoctrinement par deux autres vagues, avec l’ajout de deux volets : la vision de la politologue et philosophe Hannah Arendt ainsi qu’un chapitre, actuel, sur l’embrigadement des jeunes, qui aboutira au départ de l’une des actrices pour la Syrie et le djihad.

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