Le Parc naturel régional de l'Aubrac fourmille de projets

  • André Valadier, président du PNR de l’Aubrac.
    André Valadier, président du PNR de l’Aubrac. P.H.
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Olivier Courtil

Alors que le président de la Fédération des parcs s’interroge sur les moyens financiers octroyés, André Valadier se veut rassurant.

Michael Weber, président de la Fédération des parcs naturels régionaux de France a fait part de sa satisfaction à la création du 11e parc national entre Côte-d’Or et Haute-Marne mais s’interroge sur les moyens attribués. "Là se pose la question des moyens affectés non seulement à ce nouveau Parc mais également à l’ensemble des aires protégées dont les Parcs naturels régionaux représentent une large part. C’est également par les moyens alloués aux parcs nationaux et à nos réseaux que nous pourrons mesurer l’engagement de l’État et des collectivités locales. Et au-delà, se pose la question des retombées pour les territoires. En effet, paradoxalement la fiscalité n’améliore rien, elle dissuade le plus souvent les territoires ruraux de s’engager dans des dispositifs de protection", souligne Michaël Weber.

Quid sur l’Aubrac où le parc a vu le jour l’an dernier ? " On n’a pas eu d’alerte ni de fragilisation. Notre projet est ascendant, partant des communes qui participent. Il n’y a donc pas de remise en cause ", déclare André Valadier, président du Parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac. Au contraire, le Parc naturel régional de l’Aubrac poursuit son ascension. Une aide financière annuelle est attribuée par la région Occitanie à hauteur de 100 000 € et de 45 000 € par la région Auvergne-Rhône Alpes.

Pour 2020 et 2021, le PNR vient de proposer dix-huit projets aux Régions dont un plan alimentaire pour valoriser les circuits courts, le déploiement de l’outil Géotrek pour valoriser les sentiers de randonnée, un programme de transition énergétique et climatique (questionnaire en ligne), la création de séjours de jeunes et le développement de la marque Parc. Sur ce point, André Valadier indique que "l’outil est Parc cours de finalisation pour réunir l’ensemble immobilier, l’Hôtel des Montagnes qui est le siège et la Maison de l’Aubrac". Cette dernière devrait à terme devenir la Maison du Parc.

Plus de 100 000 visiteurs à la Maison de l’Aubrac

Cela coïncide avec la bonne santé de la Maison de l’Aubrac, passée de 24 000 visiteurs en 2004 à plus de 100 000 visiteurs cette année. Ce qui fait dire à André Valadier : "La Maison de l’Aubrac joue son rôle d’attractivité avec 65 % des visiteurs arrivant par l’A75".

Quant au projet de marque Parc, elle fait déjà des envieux "avec beaucoup de sollicitations", confie-t-il. Dans le souci perpétuel de ne pas mettre la charrue avant les bœufs, une commission locale où siègent des représentants de signes de qualité (IGP, Label Rouge, etc.) et des prestataires du tourisme vient d’être créée. "Le PNR est un label mais la marque Parc n’a pas l’impact d’un signe de qualité", tempère André Valadier.

Au chapitre des bonnes nouvelles, il est à noter aussi le projet de rassembler les structures liées à la langue occitane. Reste à régler le point noir de la démographie. "C’est le défi à relever, d’autant que l’agriculture va perdre des actifs", rappelle le président du PNR. Énumérant les succès du végétal (thé d’Aubrac, pommes de terre en Lozère), il évoque un projet autour de l’apiculture et la démarche entamée autour de l’artisanat pour se diversifier. Histoire de ne pas se refermer sur la filière laitière et viande. "Un décloisonnement" comme il dit, vital pour le plateau, à l’instar du travail commun et de la mutualisation des cinq stations de l’Aubrac.

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