Parking de l’hôpital de Rodez, fini la galère ?

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    Le parking de l’hôpital ou… l’anarchie quotidienne. José Antonio Torres
Publié le
Mathieu Roualdés

Entrées et sorties sécurisées par des barrières, davantage de places pour les visiteurs, stationnement payant pour les voitures ventouses… L’hôpital de Rodez projette une toute nouvelle organisation de son parking, avant la fin 2020. Pour enfin en finir avec le casse-tête quotidien !

Depuis plus de dix ans, bon nombre d’Aveyronnais s’y sont cassé les dents. Trouver une place sur le parking de l’hôpital Jacques-Puel est un véritable parcours du combattant. Et chaque jour réserve son lot de surprises entre les voitures garées en double file, sur les trottoirs, sur les espaces verts (!), les giratoires et autres… Il fut même un temps où quelques agents municipaux zélés distribuaient quelques "prunes" pour tenter de mettre un peu d’ordre. En vain. Et le temps n’a pas arrangé les choses.

Stationnement payant… pour les "véhicules indésirables"

Conscient de la problématique, Vincent Prévoteau, directeur de l’établissement depuis octobre 2017, a décidé de changer les choses. D’ici la fin de l’année prochaine, le parking de l’hôpital et ses 996 places auront un tout nouveau fonctionnement. à commencer par la sécurisation du site avec l’installation de barrières à l’entrée et à la sortie. "C’était indispensable, surtout dans le cadre Vigipirate", explique Dominik Pascal, directrice adjointe de l’hôpital, en charge du projet. Surtout, ces installations devraient permettre de dégager plusieurs places pour les visiteurs. Car, avec un système automatique de lecture de plaques d’immatriculation, l’hôpital pourra dorénavant tracer les "véhicules indésirables". Comprenez, ceux utilisés par des personnes ne se rendant pas à l’établissement Jacques-Puel mais profitant de la gratuité… "Cela représente entre 50 et 80 places en moins chaque jour ! C’est énorme, ces gens doivent comprendre qu’ils prennent la place d’un patient à chaque fois. Et ce n’est plus tolérable", expliquent Dominik Pascal et Emmanuel Noé, l’ingénieur en chef du projet. Dorénavant, ces véhicules indésirables et leurs utilisateurs s’acquitteront d’une redevance pour chaque minute passée dans le parking.

Gratuité conservée pour les visiteurs et consultants

En revanche, l’établissement met un point d’honneur à conserver la gratuité pour les personnes ayant une consultation à honorer ou bien pour les visiteurs. Si à ce jour, la mise en place technique de cette idée directrice n’est pas totalement finalisée, un ticket devrait être remis à toutes les personnes à leur sortie de l’hôpital. Ou bien sur l’étiquette de leurs consultations, comme cela est le cas du côté de Purpan à Toulouse. Le personnel hospitalier, les ambulanciers et les secours bénéficieront, quant à eux, d’un badge pour aller et venir à leur guise. Et, surtout, ils bénéficieront d’un circuit bien défini pour ne plus perdre du temps. Car le schéma de circulation du site devrait également changer pour en finir avec les allées à double sens.

Un projet à 250 000 €

"Il est important que les gens soient parfaitement guidés pour éviter l’anarchie actuelle", explique-t-on encore du côté des porteurs du projet. Une centaine de places supplémentaires pour les visiteurs est prévue dans le plan, notamment grâce à l’agrandissement de la zone réservée au personnel à l’arrière de l’hôpital. Et en inversant les deux principales zones de stationnement actuelles. Les visiteurs se gareront désormais sur les places situées à droite, en arrivant à l’hôpital, quand le personnel se verra attribuer la zone de gauche… La direction a également prévu la mise en place d’un système de vidéosurveillance pour éviter toutes incivilités. Pour un coût total de 250 000 €, sur sept années. Et avec l’objectif d’en finir au plus vite avec le casse-tête actuel.

En chiffres

996 places de stationnement sur le site actuel.
5 comme le nombre de parkings prévus par le nouveau projet : un pour les visiteurs et consultants (274 places), un pour les médecins (67 places plus un espace de 10 places de stationnement aux abords de l’hôpital), deux pour le personnel hospitalier (623 places) et un pour les personnes devant subir une dialyse ou une radiothérapie (13 places).
250 000 € Comme le coût, étalé sur sept années, prévu pour la réalisation de ce nouveau projet. L’établissement ruthénois le financera quasiment seul.
1 800 employés à l’hôpital Jacques-Puel, soit entre 700 et 800 personnes travaillant en simultané.
3 000 passages par jour en moyenne à l’hôpital.
50-80 places utilisées intempestivement chaque jour.
 

Un changement de circulation étendu aux rues adjacentes ?

La nouvelle organisation du parking de l’hôpital Jacques-Puel pourrait induire des changements dans les rues adjacentes. Le projet actuel prévoit notamment la mise à sens unique de la rue de Copenhague, du mail (à l’angle du Spar) en direction de l’hôpital, alors qu’à ce jour, il est possible d’y circuler dans les deux sens. Autre changement envisagé : l’inversion du sens unique de la rue d’Athènes, qui devrait donc être emprunté seulement dans le sens « sortie de l’hôpital » vers le mail…
Tous ces changements offriraient un circuit bien défini et facilité pour tous les services de secours et permettraient, surtout, d’en finir avec les embouteillages récurrents de l’avenue de l’hôpital. Mais la décision de ces changements de circulation revient à la Ville de Rodez. Et, élections municipales oblige, aucune décision ne devrait être prise avant de connaître la future équipe municipale, le 15 ou 22 mars prochain. 
 

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