Rodez. Aveyron : le désarroi du monde agricole face au dénigrement

  • Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, lors  de sa visite en Aveyron.
    Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, lors de sa visite en Aveyron. Archives JAT - CP
Publié le
Philippe Henry

Lors de la visite du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, une question récurrente, celle de l’agribashing, est revenue à de nombreuses reprises lors des différentes interventions. Face à ce phénomène relativement récent, les agriculteurs sont exaspérés.
 

Le terme est sur toutes les lèvres. Lors de sa visite en Aveyron, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume est revenu à de nombreuses reprises sur ce phénomène nouveau : "l’agribashing". À travers cet anglicisme, les agriculteurs dénoncent le dénigrement systématique de leurs pratiques par des organisations environnementales, relayé dans les médias.

Et lorsque le ministre devant les représentants du monde agricole et les élus du département, au lycée agricole de La Roque, choisi d’évoquer le sujet en ces termes : "En Aveyron, pour l’agribashing, vous n’êtes pas vraiment concernés…", l’assistance s’émeut. Les agriculteurs clament le contraire. "Je suis un rempart contre l’agribashing, a-t-il ajouté, déterminé. Il faudrait rappeler que ce ne sont pas les champs qui sont allés dans les villes mais les villes qui sont allés dans les champs."

"Je connais quelques jeunes qui ont renoncé au métier devant la crainte d’être jugés sur leurs pratiques", a affirmé Anthony Quintard, président des Jeunes agriculteurs.

Puis, fermement, Didier Guillaume a dénoncé l’attitude de ces militants " qui s’introduisent dans les élevages ". " J’ai donné des consignes très précises aux préfets pour prendre en compte ces incidents, a-t-il poursuivi. Le dépôt d’une main courante ne suffit pas. Une plainte doit être enregistrée par les gendarmes pour que cela cesse. " En Aveyron, difficile de quantifier ces intrusions. Toutefois, selon les instances agricoles, on a pu en dénombrer une dizaine en quelques mois. Ici, comme ailleurs, les autorités et les agriculteurs redoutent qu’un éleveur exaspéré finisse par prendre un fusil pour se défendre.

Pour contrer ce phénomène, les agriculteurs ont choisi de communiquer. Dernier exemple en date, la création du groupe de réflexion baptisé Cose, pour Compréhension et communication Société élevage. " Ne pas laisser les agriculteurs seuls face aux questions voire aux attaques à l’égard de leur métier ". "À nous de mieux communiquer autour de nos pratiques, souligne Laurent Saint-Affre, président de la FDSEA. Nous avons peut-être manqué de présence de ce côté-là. " Pourtant, la majorité des Français ont une opinion favorable, "et nous devons faire prendre conscience aux gens que notre agriculture est de haute qualité, encore plus en Aveyron où les fermes sont à taille humaine", a rajouté Anthony Quintard.

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