Les pilotes aveyronnais déjà tournés vers les routes ensablées du Moyen-Orient

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    Les trois pilotes au chevet de Léa et Salomé. J-M.N. - Repro CP
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Centre Presse

À l’occasion d’une soirée caritative organisée samedi dernier à Agen-d’Aveyron, Loïc Minaudier, Florent Vayssade et Lionel Costes ont présenté les motos qu’ils piloteront lors du prochain Dakar, prévu en Arabie saoudite, en janvier prochain.
 

Les Aveyronnais engagés sur le prochain Dakar ont la main sur le cœur. Trois d’entre eux, Loïc Minaudier, Florent Vayssade et Lionel Costes, étaient présents samedi soir, à la salle des fêtes d’Agen-d’Aveyron pour participer à une soirée en faveur de l’association Dans les pas de Léa (voir ci-contre). "J’ai connu l’association par le biais d’un sponsoring du Dakar l’an passé, précise Lionel Coastes, chef d’entreprise à Rodez. Depuis, on a fait du chemin ensemble. J’ai appris à connaître Léa et Salomé et leur famille depuis deux ans."

En plus de la collecte de fonds réalisée ce soir-là, les pilotes ont présenté les machines qu’ils chevaucheront en Arabie Saoudite dès le mois de janvier. Des 450 KTM rallye d’usine qui leur serviront à concrétiser des objectifs différents.

Pour le Saint-Affricain de 32 ans, Loïc Minaudier, il est clair : une place dans les vingt premiers au classement général. Après quatre participations, le baroudeur, champion de France 2011 en enduro et champion d’Europe tout terrain en 2018, a l’expérience pour "faire un truc."

Avec son numéro 33, le voilà parti dans une cinquième aventure avec assistance sur les 9 000 km de l’épreuve. "C’est le côté compétition qui m’intéresse. En Arabie Saoudite, les 170 motards partent à égalité, on ne sait pas grand-chose de la topographie, du climat. Cela va être une découverte et j’aime ça. Cette année, j’ai travaillé dur sur la navigation. "

L’Espalionnais Florent Vayssade, lui, se lance un nouveau challenge : faire la course sans assistance. Un sacré défi. "Je veux vivre l’aventure autrement, même si je connais la difficulté de faire la conduite et l’assistance en même temps. Cela va me laisser peu de temps de récupération. "

"Tous les pilotes logés à la même enseigne"

Florent a de l’expérience avec quatre participations au compteur. Malgré la nécessité de devoir tout gérer, le numéro 69 n’exclut pas la performance et table sur un possible podium d’étape.

Le natif d’Agen-d’Aveyron, Lionel Costes est, quant à lui, le petit nouveau à partir en terre inconnue, sans référence mais avec une envie dévorante de découvrir les routes du rallye-raid. "Je me lance un défi personnel, le but est de faire un Dakar complet et de franchir la ligne d’arrivée sans incident."

De l’avis des trois motards originaires du département, l’épreuve va aplanir les niveaux grâce à un nouveau terrain, une géographie et un climat bien différents. "On nous a promis que professionnels et amateurs seraient logés à la même enseigne en logistique, au niveau des informations, répète les futurs participants. Pour nous, c’est rassurant même si l’assistance fait souvent la différence. "

Dans les pas de Léa, pour le bien-être de deux jeunes filles

Léa et Salomé sont les deux jeunes filles que soutient l’association Dans les pas de Léa. Créée en 2013 par les parents de la première nommée, celle-ci a pour but de récolter des fonds afin de permettre aux deux jeunes filles d’aller à l’étranger suivre des soins n’existant pas en France. La raison ? Ces deux élèves de l’établissement scolaire Saint-Joseph, respectivement en 5e et 6e, sont nées prématurées et présentent une infirmité motrice. Victimes de spasticité, trouble du système nerveux central empêchant le mouvement des différentes parties du corps, elles subissent par ce phénomène d’inhabituelles fatigues, de raideurs et de douleurs pouvant aller jusqu’à la déformation osseuse. Des symptômes suffisants pour nécessiter une chirurgie orthopédique et des périodes de rééducation. Après des mois de réflexions, Léa se rendra prochainement aux États-Unis pour une opération dorsale appelée rhizotomie. « Tous ces déplacements sont très onéreux, l’opération et les quatre à cinq semaines de rééducation sur place coûtent 60 000 €. Aussi nous organisons des événements toute l’année pour pouvoir financer l’opération », précisent les parents de Léa et Salomé.

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