Entraygues-sur-Truyère. Entraygues, ville moderne au Moyen Âge
Par ce bel après-midi (et froid) de novembre, un groupe de personnes s’est donné rendez-vous au confluent pour écouter Jacques Seryies, à propos de l’histoire d’Entraygues. Organisée par le Labo d’aqui, cette aventure à remonter le temps a transporté les auditeurs plusieurs siècles en arrière. Tout d’abord, le château. Les deux tours existaient déjà en 1209. La plus vieille, la tour Farnal (à droite) appartenait aux seigneurs d’Entraygues, famille qui n’avait pas de droits féodaux, et qui a combattu les Francs et les Wisigoths. En effet, Entraygues a été la porte nord du Royaume d’Italie et a été le lieu de grandes batailles. La tour Panadaise (à gauche) date du XIIe siècle.
Ces deux tours cathares ont tenu jusqu’au bout, durant la croisade organisée par l’Église et le pape pour écraser les terres de l’Occitan. Au milieu du château, il y avait une tour principale, et du mandement, où se tenaient les réunions : pour les Entrayols, la reconnaissance de leurs droits et de leur ville comme cité antique est primordiale. Ces droits : le droit à l’assistance par un tribun de la plèbe qui défend les pauvres, pas de droits seigneuriaux, droit de biens communs, droit de libre expression, droit syndical, droit de vote, d’être élus, de propriété, d’acheter et de vendre sur tout le territoire… Le comte de Rodez a signé cette reconnaissance en 1260. Le but de la croisade des Albigeois était d’en finir avec ces droits. La guerre durera 40 ans. En 1624, sous Richelieu, Entraygues est une cité à écraser : la tour du milieu sera brûlée avec toutes les preuves de droits de cité antique. Du grand escalier du château en reste le vestige… L’après-midi s’est terminé au Labo, avec une collation.
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