Rodez. Moitié moins de miel pour l’Abeille de l’Aveyron

  • Les ruchers école font le plein.
    Les ruchers école font le plein. Repro CP -
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JDM

C’est l’un des constats révélés samedi matin, lors de l’assemblée générale du syndicat apicole de l’Aveyron. Une baisse des volumes qui serait due à la météo.

Cinquante pour cent de miel en moins dans les ruches : c’est le bilan "un peu triste" de la saison 2019 dressé par les apiculteurs adhérents de l’Abeille de l’Aveyron. "La baisse diffère un peu selon les secteurs du département, tempère néanmoins Jérôme de Lescure, qui copréside le syndicat aux côtés d’Alain Tessier. Par endroits, la baisse de la production n’est que de 20 ou 30 %, mais dans l’ensemble on est plus proches des 50 %."

Pour les apiculteurs, malheureusement, depuis quelques années, les saisons se suivent et se ressemblent avec à chaque fois au bout du compte le même résultat : moins de miel dans les ruches. Le constat est plus ou moins le même dans le reste du pays à quelques exceptions près.

La météo en cause

Mais si presque partout ailleurs en France cette baisse de production est à mettre en corrélation avec le fort taux de mortalité des abeilles dû à l’utilisation de pesticide, en Aveyron, "la cause serait toute autre", selon le syndicat apicole. "L’Aveyron est plutôt une terre d’élevage. Il n’y a donc pas tellement d’épandages de pesticides", explique le coprésident qui milite pour une petite agriculture paysanne. "Mieux vaut des petites exploitations", indique l’apiculteur en louant le travail des agriculteurs "qui façonnent le paysage et contribuent par leurs actions à garder le milieu ouvert." Pour expliquer cette baisse de production, Jérôme De Lescure pointe plutôt "la météo au printemps et en été. Elle nous a joué des tours. Il a beaucoup plu au printemps pendant les floraisons, ensuite il a gelé et après on a eu droit à la canicule. Tout ce qu’il ne faut pas pour les abeilles".

Une météo chaotique, qui dérèglement climatique oblige, aurait tendance à se répéter d’une année sur l’autre.

Les ruchers école font le plein

"Il faut changer les mentalités et agir pour inverser le phénomène", estime un adhérent de la première heure. Et de ce côté-là, les apiculteurs ont de quoi se réjouir avec un nombre d’adhésions qui se maintient autour de 600. Sans compter les nombreux Aveyronnais qui se passionnent pour l’apiculture. "Que ce soit à Toizac ou à Millau, chaque session au rucher école fait le plein, se félicite le coprésident Tessier. Toutes les personnes formées ne deviendront pas apiculteurs, mais on constate que de plus en plus de monde s’intéresse aux abeilles, à l’apiculture et au bon miel".

Des miels de qualité qui côtoient souvent dans les grandes surfaces des miels d’importation à bas coûts qui n’ont de miel que le nom. Pour que les consommateurs ne soient plus trompés, l’Abeille de l’Aveyron et l’Unaf, son pendant national, militent pour la mise en place d’un système de traçabilité. "Les étiquettes des pots ne sont pas claires. Et nous demandons à ce que soit bien mentionnée la provenance des miels", conclut Jérôme De Lescure.

L’Abeille de l’Aveyron va célébrer son patron, Saint-Ambroise, le 7 décembre, en organisant à Sébazac (salle des associations) deux conférences et un repas tiré du sac. La journée est ouverte à tout le monde. Plus de renseignement à l’Abeille de l’Aveyron.

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