Football : pour Rodez, "l’apprentissage prendra du temps"

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  • Pour Gregory Ursule, Rodez est toujours en phase d’apprentissage.
    Pour Gregory Ursule, Rodez est toujours en phase d’apprentissage. Repro CP - Jean-Louis Bories
Publié le
Aurélien Parayre

Avant son déplacement à Troyes, ce mardi soir, le manager du Rodez Aveyron football Gregory Ursule revient sur l’actualité de son club. Il aborde la mauvaise série de résultats, le retour à Paul-Lignon, ou encore les transferts et la Coupe de France.
 

Après un très bon début de saison, le Rodez Aveyron football traverse un passage plus difficile (7 défaites lors des 9 derniers matches de Ligue 2). Comme l’expliquez-vous ?
Nous sommes sortis de l’euphorie de la saison passée. Les équipes adverses nous étudient probablement un peu mieux en vidéo et sont moins surprises de ce que l’on peut faire. Actuellement, il nous manque l’efficacité dans les deux surfaces qui nous avait souri précédemment. Et il y a aussi la qualité de nos adversaires qui peut expliquer des choses, lors de nos quatre derniers matches (perdus contre Ajaccio, Lens, Niort et Le Havre, NDLR).

Il reste trois matches de championnat avant la trêve. Vous êtes-vous fixé un objectif de points à obtenir ?
J’aimerais qu’on arrive à 24 points à la trêve (18 aujourd’hui). On sait que la deuxième partie du championnat est plus compliquée, avec des matches moins ouverts. Cet objectif peut paraître ambitieux, d’autant que nous avons deux déplacements sur ces trois derniers matches, mais je suis très confiant dans la capacité de l’équipe à y parvenir.

Quels leviers faut-il actionner pour permettre à l’équipe de trouver un second souffle ?
C'est assez simple : en un, le travail ; en deux, le travail ; en trois, le travail ! L’équipe est dotée d’un vécu conséquent, mais doit se parfaire techniquement pour être au niveau de la Ligue 2. Il faut notamment que l’on progresse dans la dernière passe et la relance. Notre grand atout, c’est que le groupe vit très bien ensemble, ce qui peut lui permettre de passer les tempêtes au mieux. Plus que pour un groupe neuf ou moins soudé. Les joueurs ont déjà vécu ensemble de bons moments et d’autres plus difficiles. Il en ressort une plus grande liberté de communiquer.

Après avoir performé pendant trois saisons, est-ce que ce groupe peu changé ne serait pas en train de toucher ses limites en Ligue 2 ?
Notre particularité, c’est d’avoir un groupe fort, avec très peu d’individualités qui en ressortent. Et sur ces derniers matches, ce sont justement des individualités qui ont fait la différence contre nous… On ne peut pas accéder au niveau de la Ligue 2 du jour au lendemain. L’apprentissage prendra du temps.

Après quatre mois de compétition, comment jugez-vous le recrutement estival ?
On s’aperçoit que les joueurs qui ont déjà connu ce niveau par le passé participent régulièrement et sont au diapason. Pour les autres, l’apprentissage est plus long. On commence à voir apparaître certaines recrues qui ont appris à intégrer les principes de jeu de Laurent (Peyrelade, l’entraîneur).

N’y a-t-il pas un peu de déception de voir seulement Pape Sané et Valentin Henry intégrer régulièrement le onze de Laurent Peyrelade ?
Non. On a pu voir Ayoub Ouhafsa faire un bon match contre Le Havre. Je ne désespère pas de voir d’autres profils arriver bientôt. Et il ne faut pas oublier que parmi les nouveaux, nous avons deux blessés de longue date (Daddy N’Goy et Edwin Maanane).

Avez-vous prévu de vous renforcer lors du prochain mercato hivernal (du 1er au 31 janvier 2020) ?
Ce n’est pas notre préoccupation principale. On préfère se demander si nos joueurs pourront augmenter leur niveau de performance. S’il y a une opportunité, nous serons attentifs, mais nous n’allons pas nous lancer dans une course effrénée.

Et dans le sens des départs ?
Pour l’instant nous n’avons pas d’offre concrète pour nos joueurs. Certains ont flambé, mais entre l’intérêt pour certains profils et la concrétisation, il y a une grosse différence. Il ne faut pas oublier que nous sommes une équipe de National qui arrive en Ligue 2. Beaucoup de nos joueurs ont découvert ce niveau cette saison.

Dernièrement, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a placé le club sous encadrement de la masse salariale et des indemnités de transfert. Qu’est-ce que cela signifie ?
C’est une preuve de bonne gestion. Les clubs qui accèdent à la Ligue 2 sont souvent placés sous ce statut. Il n’y a aucune inquiétude à avoir. En début de saison, nous avions inscrit une masse salariale et des indemnités de transfert dans notre budget. La décision de la DNCG signifie que nous n’avons pas le droit de les dépasser.

Vendredi dernier, le Raf a joué son premier match de la saison à Paul-Lignon. Comment s’est passée la soirée, du point de vue de l’organisation ?
C’est globalement satisfaisant, à la vue des remontées des différents publics. On va tout faire pour parfaire cette organisation, mais il n’y a pas eu de couac majeur. Nous étions presque à guichets fermés, ce qui prouve que le club suscite toujours autant d’intérêt.

Avec le retour à la maison, peut-on parler d’un nouveau départ dans la saison du Raf ?
Les joueurs ont le privilège de revenir à domicile. Ce sont des contraintes en moins et la possibilité d’avoir plus de cohésion avec notre public, tout en profitant de sa ferveur.

Ce samedi, Rodez se rend à Poitiers pour le 8e tour de Coupe de France. Quel objectif vous êtes-vous fixé dans cette compétition ?
L’objectif du président était de faire un parcours dans au moins une des deux coupes. Notre aventure en coupe de la Ligue s’est arrêtée prématurément, donc on n’a plus vraiment le choix ! On va se rendre à Poitiers avec détermination, pour se qualifier en 32e de finale.

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