Viviez : Jinjiang SAM vers un redressement judiciaire ce vendredi

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  • Yun Xu, président de Jinjiang SAM et de Jinjiang Industries Europe.
    Yun Xu, président de Jinjiang SAM et de Jinjiang Industries Europe. DDM - BHSP
Publié le , mis à jour
BHSP

La situation économique de l'entreprise s'est dégradée, avec notamment une baisse du chiffre d'affaires de 30 %.
 

Deux ans après la reprise  par des investisseurs chinois du groupe Jinjiang, la société viviézoise  SAM, devenue Jinjiang SAM, premier employeur du Bassin Decazevillois,  pourrait être placée en redressement judiciaire ce vendredi 6 décembre par le tribunal de commerce de Toulouse. 

Une première audience s'est déroulée, vendredi 29 novembre, devant le tribunal de commerce de Toulouse, à la demande du parquet de Toulouse. La juridiction interrégionale a été saisie au regarde de la taille de Jinjiang SAM (chiffre d'affaires, effectif...), au détriment du tribunal de commerce de Foix, initialement compétent puisque le siège de Jinjiang Industries Europe se situe en Ariège. C'est d'ailleurs au tribunal de commerce de Foix que s'est tenue lundi  2 décembre une audience d'étape concernant le redressement judiciaire de Jinjiang FVM (filiale lorraine de Jinjiang Industries Europe ).

La procédure judiciaire de Jinjiang SAM intervient dans un contexte de dégradation de la situation de SAM (baisse de 30% du  chiffre d'affaires, dieselgate, incertitudes sur les choix des technologies des constructeurs) mais aussi de rapports tendus avec Renault (principal client de Jinjiang SAM qui produit des carters en aluminium pour le constructeur français) et avec les salariés qui dénoncent l'absence des investissements promis par les Chinois et l'absence de travaux d'entretien de l'outil de production. Au mois d'août, les salariés avaient refusé la réorganisation du temps de travail, et l'externalisation de l'activité d'usinage, proposées par la direction générale  de Jinjiang SAM via un référendum interne.

Des négociations entre Jinjiang SAM et Renault ont repris fin septembre sous l'égide de l'Etat, notamment du ministère de l'économie et du redressement productif, à l'occasion de la venue d'Emmanuel Macron et de Bruno Le Maire à Rodez; et sous la vigilance des salariés qui avaient observé plusieurs jours de grève jusqu'à la tenue de la table ronde.

Effectifs : l'hémorragie

Premier employeur du Bassin decazevillois, Jinjiang SAM voit ses effectifs salariés fondre : de 600, l'effectif est passé à 420 (arrêt du recours à l'intérim). Et ces derniers mois, de nombreux salariés, notamment des cadres, ont quitté la société. L'effectif actuel serait au-dessous de 390 salariés. 

Si le tribunal de commerce de Toulouse prononce le placement de Jinjiang SAM en redressement judiciaire, un administrateur serait alors nommé et une période d'observation de six mois s'ouvrirait. 

 

Réactions

  • François Marty (maire de Decazeville, vice-président de Decazeville communauté en charge du développement économique) : "Nous sommes très inquiets pour l'avenir de SAM, premier employeur du territoire. J'attends davantage d'éléments".
  • Jean-Louis Denoit (maire de Viviez) :  "Nous sommes dans l'attente d'un règlement judiciaire, seule solution pour faire repartir la SAM sur de nouvelles bases". 

Sollicités, les représentants du personnel et délégués syndicaux n'ont pas souhaité s'exprimer.

Également sollicité, Yun Xu, président de Jinjiang Industries Europe et président de Jinjiang SAM, nous a redirigés vers l'avocat de la direction, que nous avons en vain tenté de joindre. 

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