La commune nouvelle, avenir du Carladez ?

  • Mur-de-Barrez à la fête lors de la venue d’Albert II mais loin des fastes princiers au quotidien.
    Mur-de-Barrez à la fête lors de la venue d’Albert II mais loin des fastes princiers au quotidien. Archives CP
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Olivier Courtil

Jean-François Pagès, conseiller municipal de Mur-de-Barrez, plaide pour cette entité. À méditer.

L’homme ne laisse jamais indifférent. Si Jean-François Pagès choque par son franc-parler sur la forme, il éclaire sur le fond. En homme libre justement, il préconise, à quelques mois de nouvelles échéances électorales, une entente entre élus du Carladez sous l’entité "Le Mur de Brommat". Surprenant toujours mais pas vain d’arguments. "Depuis l’arrivée d’Alain Cézac, maire de Mur-de-Barrez, on a eu beaucoup d’idées mais pas de sous pour les réaliser. Le budget de 800 000 € est pris par le fonctionnement et ne laisse aucune marche de manœuvre d’où mon appel du pied pour créer une commune nouvelle avec Brommat qui a le double du budget et dont un tiers du budget repart au Département dû à l’écrêtement lié à la richesse de la commune et au faible endettement", explique le conseiller municipal de Mur-de-Barrez qui fut élu aussi par le passé pour mener d’autres campagnes pour la campagne du Carladez. Comme ce fut le cas sous Jean-Loup Chevenet. "J’avais mis en place une opération façades mais faute de moyens, seulement deux ont pu être réalisées", donne-t-il à titre d’exemple pour expliquer le manque de moyen financier du chef-lieu du Carladez et de sa population. Une situation qui ne s’est pas arrangée avec le temps comme en témoigne le délabrement du centre bourg avec notamment la maison Kaspers. "Je profite de l’exploit d’Alain Cézac pour être arrivé à mettre autour de la table, tous les ingrédients patrimoniaux de Mur avec le Site patrimonial remarquable, pour aboutir à un investissement global de l’ordre de 30 M€ pour relancer une coopération entre nos deux communes qui permettrait de sécuriser financièrement le projet. Les subventions avancées de 50 à 80 % sont très alléchantes mais les propriétaires auront toujours le problème de trouver le solde, la plupart des bâtiments à sauver appartiennent à des personnes âgées ou à des indivisions de ruinés ! Il faut des moyens pour racheter ses épaves et leur redonner l’image. Pour cela, Brommat à tout ce qu’il faut". Et d’ajouter : "Avec 30 M€ d’investissement, on peut donner un sacré ballon d’oxygène à notre territoire qui voit disparaître tous ses artisans et commerçants ". De fait, il exhorte les responsables politiques à jouer la carte de l’unité. "Le Mur de Brommat à toutes les raisons d’être, il faut juste que les hommes en place ou futur veuillent bien se parler et réfléchir objectivement."

Argences-en-Aubrac a franchi le pas. En Carladez, la balle est dans le camp des élus pour partager le gâteau ou poursuivre la route (menant à l’impasse) en solitaire. Affaire à suivre avec les élections municipales en ligne de mire.

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