Condamné pour des attouchements sur une jeune fille à Arvieu

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  • Le tribunal de Rodez a condamné le septuagénaire à six mois de prison avec sursis.
    Le tribunal de Rodez a condamné le septuagénaire à six mois de prison avec sursis. Archives JAT
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Il y a tout d’abord la version d’une jeune adolescente. Aujourd’hui âgée de 13 ans, elle vit en région parisienne, déprime et a déjà tenté de commettre l’irréparable… Dans une lettre, écrite il y a peu et envoyée au tribunal de Rodez, elle a décrit ce qu’elle appelle « un enfer », vécu il y a trois ans, au camping d’Arvieu. Depuis son plus jeune âge, elle y passe tous ses étés avec ses grands-parents, ses parents et son frère. Elle aime y jouer avec les autres enfants. De temps en temps, elle fréquente également un couple de retraités aveyronnais, domicilié à Baraqueville et habitué des lieux. Entre eux et la jeune fille, les relations sont bonnes. Surtout, avec le grand-père, surnommé « papinou » au camping, âgé de 70 ans, ancien DRH d’une entreprise internationale et invalide à 100 % suite à une dépression et une opération à l’épaule.

Parole contre parole

Cette petite fille, qu’on dit souffrir d’un mal-être, il la prend un peu sous son aile, la considère comme l’un de ses petits-enfants, lui offre le goûter de temps en temps… Mais, à l’été 2017, ça dérape. Dans le camping, la petite fille se confie à une amie et au père de cette dernière. Elle leur raconte que le retraité aveyronnais lui fait régulièrement des « bisous baveux » sur la bouche. Puis, qu’il lui arrive également de toucher ses fesses avec insistance, qu’il lui a même demandé de montrer sa poitrine. Et qu’un jour, elle fut contrainte de repousser les mains du retraité de plus en plus baladeuses…

A la barre, mercredi 11 décembre, le prévenu réfutera la plupart de ces accusations. Juste reconnaîtra-t-il les bisous sur la bouche, « une maladresse », selon lui. Il dira même s’en être expliqué avec les parents de la jeune fille. La poitrine ? « Elle me l’a montrée seule en relevant son tee-shirt. » Le reste ? « Ce sont des mensonges. » Son avocate, Me Rudelle, rapportera plusieurs témoignages de campeurs, venus au soutien du retraité : « Ils disent qu’il est exemplaire, qu’il n’a jamais eu un seul geste déplacé envers les enfants. »

« Une mauvaise journée »

Dans le public, les enfants du prévenu acquiescent. Pour la procureure, Fanny Moles, cette défense ne tient pas. « Les faits sont avérés, cette petite fille présente tous les symptômes d’une victime d’agressions sexuelles. L’expertise psychiatrique du prévenu a montré qu’il souffrait d’une émotivité pathologique, qu’il recherchait le contact physique avec les enfants », relèvera-t-elle, avant de requérir un an d’emprisonnement ferme. Le tribunal déclarera coupable le retraité, au casier vierge jusqu’alors, mais sera plus clément dans la peine en le condamnant à six mois de prison avec sursis.
La jeune fille et sa famille, absentes, avaient, elles, seulement demandé dans une lettre lue par le président, Jean-Marc Anselmi, que le prévenu « passe une mauvaise journée »

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