La santé en première ligne d'un rassemblement massif à Rodez

Cette fois-ci, le rendez-vous avait été donné sur le mail de Bourran. Mardi, en début d’après-midi, ils étaient plusieurs milliers à se masser au cœur du quartier. Et comme lors du premier rendez-vous départemental – le 5 décembre dernier où près de 7 000 manifestants s’étaient rassemblés – cette deuxième mobilisation contre la réforme des retraites a été massive. Les syndicats ont annoncé 9 000 manifestants lors des prises de parole, la préfecture a estimé que 4 500 personnes ont battu le pavé.

Les différents drapeaux des organisations syndicales des professionnels de santé ont cette fois-ci été placés en tête du cortège.

Si ces derniers ont dénoncé la réforme des retraites, ils ont également tenu à défendre un " système de santé qui est mis à mal depuis plusieurs années ".

Par exemple, Pascal Mazet, pour la CGT et Christine Robert, de FO, ont à nouveau exigé " la fin des fermetures de lits et des établissements, une augmentation des effectifs, etc. " Certaines infirmières sont en grève depuis le mois de mars, le personnel des urgences a lui aussi suivi le mouvement et les internes ont embrayé la semaine dernière.

" Ce sont tous les personnels de santé qui sont à bout ", confie une aide-soignante venue manifester. Lors du prochain rendez-vous départemental, les personnels soignants promettent d’être de nouveau en première ligne.

Après les différentes prises de parole au kiosque du jardin public, la plupart des manifestants ont quitté les lieux. À ce moment-là, environ 200 personnes ont formé un nouveau cortège qui s’est dirigé vers le centre-ville par l’avenue Victor-Hugo et la place d’Armes.

Les manifestants souhaitaient rejoindre la place de la mairie et celle de la préfecture mais un important dispositif, constitué par des gendarmes mobiles et des policiers, en a verrouillé les accès. Le cortège a donc rebroussé chemin à travers les rues du centre-ville.

Lors de la première manifestation contre la réforme des retraites des débordements avaient eu lieu devant l’hôtel de ville où un policier avait été blessé. Cette fois-ci, le dispositif des forces de l’ordre a été suffisamment dissuasif.