Villefranche-de-Rouergue : la dernière séance de Didier Chiappini

C’est avec un gros pincement au cœur qu’il fermera les portes de son cinéma, au soir du 31 décembre. Didier Chiappini laissera forcément sa bonne humeur légendaire dans la cabine où il a passé 37 ans de sa vie.

À un peu plus de 60 printemps, il aspirait à une retraite bien méritée, auprès de son épouse Catherine, en Corse ou encore quelques mois à Villefranche-de-Rouergue. Il était en pourparlers avec la communauté de communes du Grand Villefranchois pour la reprise du Vox, mais il a finalement vendu à un privé. L’établissement sera fermé les premiers jours de janvier avant que le nouveau patron ne prenne possession des lieux.

Les cinéphiles l’ont connu alors qu’il portait encore des culottes courtes, principalement derrière la caisse du Rex, rue Lapeyrade, l’autre cinéma de la ville. Car, Lucien, le père s’est installé aux manettes des deux établissements en 1963, à la suite de la famille Richard. Le Rex, construit en 1932, sera abandonné en 1988 car " trop vétuste et ouvert que six mois dans l’année ". Le Vox (1939) va s’agrandir dès 1983, lors de la passation de pouvoir entre père et fils, avec une salle supplémentaire. Didier Chiappini achètera finalement les murs du bâtiment en 2004 avant d’entamer un gros chantier de rénovation en septembre 2007. Trois mois de travaux et 426 000 € investis plus tard, le public a découvert deux salles (170 et 90 places) au confort acoustique et visuel, ainsi qu’un accueil tendance bleu-rose du meilleur effet. Il passera enfin au numérique en février 2013…

C’est donc la dernière séance pour Didier Chiappini. Clap de fin, sans rembobinage…