Quatre pilotes aveyronnais au départ du Dakar

Abonnés
  • Les trois motards aveyronnais Vayssade, Costes et Minaudier.
    Les trois motards aveyronnais Vayssade, Costes et Minaudier. Repro Centre Presse -
  • Jean-Rémy Bergounhe et son buggy dnas les dunes du Silk Way Rally.
    Jean-Rémy Bergounhe et son buggy dnas les dunes du Silk Way Rally. Repro Centre Presse -
Publié le , mis à jour
Serge Carrière

Entre Lionel Costes, Florent Vayssade et Loïc Minaudier les motards et Jean-Rémy Bergounhe le pilote auto, ils seront quatre à porter les couleurs de l’Aveyron sur le Dakar, de dimanche 5 janvier au 17 janvier en Arabie Saoudite.

Lionel Costes, pilote KTM 450 N°107

Ce chef d’entreprise ruthénois de 48 ans est le néophyte de l’épreuve. Si Lionel Costes à fait de l’enduro quand il était plus jeune, ses obligations professionnelles l’ont contraint à raccrocher. « Il y a deux ans quelques ennuis de santé m’ont poussé à reprendre la moto pour le plaisir, explique-t-il. L’an passé, j’étais partenaire de Florent Vayssade et j’ai été le voir au Pérou lors du Dakar. Passionné de moto, cela m’a donné envie et j’ai demandé à l’assistance de Florent s’il y avait un petit rallye auquel je pourrai participer. Ils m’ont alors proposé de participer à une épreuve au Maroc lors de laquelle j’ai terminé 35e sur une centaine de participants. »

Au vu de ce résultat, l’assistance Nomade Racing lui laisse entendre qu’avec un peu de préparation, il pourrait participer au Dakar. L’idée suit son chemin et le Ruthénois décide de se lancer. « J’ai pris un préparateur physique, je me suis donné un bon rythme d’entraînement, en octobre j’ai participé à un nouveau rallye au Maroc lors duquel j’ai fini 18e, pour parfaire la préparation. » Épaulé par Nomade Racing, l’assistance de Florent Vayssade et de Loïc Minaudier lors de l’édition précédente, Lionel Costes ne nourrit pas d’ambition spéciale au classement : « Si je suis à l’arrivée, ce sera super. »

Florent Vayssade, pilote KTM 450 N°69

Pour cet habitué du Dakar qui en sera à sa 4e participation, c’est une aventure totalement différente des précédentes qu’il va vivre sur cette édition 2020 qui se déroule intégralement en Arabie Saoudite. « J’ai choisi de partir dans une catégorie qui s’appelle “Malle Moto”. C’est-à-dire que je pars sans assistance. C’est moi qui l’assurerai après les arrivées d’étapes. C’est une manière de vivre l’aventure un peu comme sur les premiers Dakar. »

Pour se préparer, l’Espalionnais a démonté et remonté sa moto à plusieurs reprises avec l’aide d’un mécano. Mais il faut également une grosse condition physique car après des étapes dont certaines vont flirter avec les 700 voire 800 km, il faudra s’atteler à la mécanique et les heures de sommeil ne seront certainement pas nombreuses tout au long des 12 jours de course. Cela n’empêche pas Florent Vayssade de partir avec de l’ambition : « Nous sommes une quarantaine dans cette catégorie et j’espère pouvoir me hisser sur le podium. »

Loic Minaudier, pilote KTM 450 N°33

Après une année 2019 riche en événements, rallyes moto, copilote auto et même camion au Silk Way, ainsi qu’une participation en tant que cascadeur sur le tournage de la série Deep State diffusée sur 13e rue, le Saint-Affricain prend le départ de son 5e Dakar, appuyé par une nouvelle écurie. « J’ai eu l’opportunité de partir avec All Track, une superstructure dans laquelle nous ne serons que deux pilotes (le second est le pilote de quad Sébastien Souday que l’Aveyronnais connaît bien puisqu’ils ont été tous deux sacrés, dans leur catégorie respective, champion d’Europe de rallye tout terrain en 2018, NDLR). Cela va m’apporter un meilleur confort, aussi bien pendant la course que dans les moments off, de repos. » Une structure qui devrait permettre à Loïc Minaudier de hausser ses objectifs. « En tant que compétiteur, on a toujours envie d’aller plus haut et j’espère que All Track me permettra d’y arriver même si je connais les limites du matériel que j’utilise (KTM 450, NDLR) par rapport à ceux des grosses structures qui seront toujours supérieures. »

Loïc Minaudier vise un nouveau podium en catégorie Marathon dans laquelle il fut deuxième en 2018 et troisième en 2019, mais également une place dans le top 20 des pilotes moto. « Je sais que les places seront chères, révèle-t-il. Même si la nouvelle direction du Dakar veut limiter les différences entre pros et amateurs, car il y a de plus en plus de pilotes d’expérience. » À noter par ailleurs que les trois motards porteront les couleurs de l’association « Dans les pas de Léa », une structure dédiée à la récolte de fonds pour financer les opérations de deux petites Aveyronnaises, Léa et Salomé, atteintes d’une maladie génétique.

Jean-Rémy Bergounhe, pilote buggy SRT LCR 30 N°315

Si le chef d’entreprise castonétois, natif de Millau, a participé à l’édition 2019 au volant d’un Polaris, il avait été contraint à l’abandon sur casse mécanique lors de la 3e étape. « J’ai eu l’opportunité de passer du rôle d’observateur passionné à celui de participant et de participer avec le SRT (Serradori Racing Team, NDLR), un team familial mais très professionnel au sein duquel Mathieu Serradori pourrait bien rivaliser avec l’élite sur ce Dakar. » Un abandon qui n’a pas découragé Jean Rémy-Bergounhe, bien au contraire. « Même si l’expérience a été assez courte, elle a été riche, indique-t-il. Et pour ne pas rester sur cet échec, le team m’a proposé de participer à une épreuve au Maroc que j’ai bouclée en 9e position. »

Au vu de ce bon résultat, le team lui propose ensuite de participer au Silk Way Rally, une épreuve qui part de Sibérie et traverse la Mongolie pour rallier la Chine. Mathieu Serradori ayant changé de Buggy, Jean-Rémy Bergounhe s’élance au volant de l’ancien avec comme copilote Jean Brucy, un ancien pilote moto qui compte plus de 25 participations au Dakar et plusieurs places dans le Top 10. « Jean s’est maintenant reconverti au copilotage et son expérience nous a permis de terminer 9e également au Silk Way. » C’est donc le même équipage avec la même monture, un buggy de 400 CV, qui va prendre le départ de ce Dakar nouvelle formule en Arabie Saoudite avec bien sûr l’ambition de franchir la ligne d’arrivée. Bergounhe : « Sur un rallye comme ça, je n’écris pas de scénario à l’avance, car il y a tellement de choses qui peuvent arriver. Si je me réfère aux résultats du Silk Way, si on rentre dans les 30, ce sera bien. Mais terminer sera déjà une petite victoire. »

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?