Rodez : les Cafés Ruthéna ont un fort potentiel de développement

  • Les Cafés Ruthéna, dirigés par les Nayrolles père et fils, produisent annuellement autour de 220 tonnes. Si le volume a baissé depuis 10 ans, la qualité est toujours privilégiée.
    Les Cafés Ruthéna, dirigés par les Nayrolles père et fils, produisent annuellement autour de 220 tonnes. Si le volume a baissé depuis 10 ans, la qualité est toujours privilégiée. Centre Presse - José A. Torres
  • Les Cafés Ruthéna, dirigés par les Nayrolles père et fils, produisent annuellement autour de 220 tonnes. Si le volume a baissé depuis 10 ans, la qualité est toujours privilégiée.
    Les Cafés Ruthéna, dirigés par les Nayrolles père et fils, produisent annuellement autour de 220 tonnes. Si le volume a baissé depuis 10 ans, la qualité est toujours privilégiée. Centre Presse - José A. Torres
Publié le
François Cayla

L’entreprise a recentré sa production sur la qualité et envisage de développer sa communication et son audience géographique.

Parmi les marques qui "sonnent" vraiment Aveyron, les Cafés Ruthéna ne sont évidemment pas les moins connus. Créés en 1951 par un certain M. Britain, alors partagé entre Bordeaux et Rodez, les Cafés Ruthéna ont souvent changé de propriétaires qui, chacun à leur manière et selon leur stratégie, ont fait en sorte que la société se développe.

En 1999, la famille Nayrolles reprend le flambeau. Dominique, le père, et Simon, le fils, se partagent la destinée d’une entreprise qui "pèse" aujourd’hui 18 salariés au total de ses trois activités (négoce de café, vente et location de machines à café, magasin de matériels de cuisine). Dès son arrivée à la tête de l’entreprise, Dominique Nayrolles prend le parti de moderniser radicalement les Cafés Ruthéna. Dans ce sens, dès l’automne 2000, la brûlerie est transférée dans un local neuf, construit sur la zone artisanale de Bel Air.

Le choix de la qualité

Le matériel de production est remplacé et, selon la direction, " les conditions de travail des employés sont sensiblement améliorées ". En mars 2001, c’est au tour de la boutique de la place de la préfecture de faire entièrement peau neuve.

Les évolutions décidées par la famille Nayrolles ont également porté sur la production proprement dite. Comme le souligne aujourd’hui Simon Nayrolles, qui a pris et prend petit à petit le relais de son père, " nous avons fait le choix de la qualité. Le volume de café produit à l’année a ainsi baissé depuis 10 ans, pour se stabiliser désormais autour de 220 tonnes. Cette baisse est due au fait qu’en privilégiant la qualité nous diminuons mécaniquement la quantité. Encore une fois, c’est un choix, sur un marché très concurrentiel qui demande un positionnement très clair ".

Ainsi, la matière première achetée un peu partout à travers la planète répond à des critères très précis. La provenance et la qualité des cafés sont graduées à l’achat de 1 à 5. Les Cafés Ruthéna n’achètent aujourd’hui que des grains affichant 4 ou 5, soit ce qui se fait de mieux en la matière.

Distribuant ses produits sur tout l’Aveyron et la plupart des départements limitrophes, exception faite de l’Hérault, les Cafés Ruthéna s’adressent aux particuliers (20 %), à la grande distribution et à l’hôtellerie-restauration.

Au rayon marketing et distribution, Simon Nayrolles concède qu’il y a encore du travail à faire. " On travaille sur la communication. C’est vrai qu’on part de loin. Sous peu, on va ouvrir un site de ventes en ligne. Géographiquement, on va essayer de développer le marché albigeois. Il y a un gros potentiel à exploiter dans le Tarn. On va peut-être aussi aller voir du côté de Toulouse. Et on a également travaillé au développement de la distribution automatique en entreprises et dans les lieux publics. "

 

Investissements

Ces perspectives vont se traduire très rapidement par l’embauche de deux nouveaux collaborateurs, dont un commercial. Également en projet à court terme, la construction de nouveaux bureaux et de nouveaux garages sur l’arrière des ateliers de la zone de Bel Air, où le café est torréfié et conditionné avant d’être distribué.

Ces investissements programmés s’effectueront dans le prolongement de ceux réalisés ces derniers mois, avec l’achat de silos de stockage d’une valeur de 50 000 €.

Autant dire que l’avenir des Cafés Ruthéna est frappé au sceau de l’optimisme, fort d’une expérience et d’une réputation plutôt corsées.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?