Millau : Aurélie Jalouneix et Cécile Chapelot à la tête du musée

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  • Cécile Chapelot, Karine Orcel et Aurélie Jalouneix au milieu des stèles et statues de guerriers celtes.
    Cécile Chapelot, Karine Orcel et Aurélie Jalouneix au milieu des stèles et statues de guerriers celtes. C. G.
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Caroline Gaillard

L’établissement a une nouvelle directrice et une régisseuse, complémentaires.

Depuis quelques mois, le musée de Millau et des Grands Causses compte deux nouvelles têtes, Aurélie Jalouneix, la directrice, et Cécile Chapelot, la régisseuse des collections. Leur premier travail en commun a été le montage de l’exposition d’hiver, Héros de pierre.

Aurélie Jalouneix, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, arrivait du musée du Gévaudan à Mende, où elle a porté le projet de réouverture d’un nouvel établissement municipal (le musée départemental étant fermé depuis 20 ans). Elle avait auparavant passé dix ans en Lorraine, au service des publics de la conservation départementale qui compte 10 musées, 45 agents et 350 000 € de budget d’action culturelle. "Après Mende, je réutilise à Millau, avec un musée ouvert, mes acquis antérieurs, explique la directrice. J’ai trouvé ici une belle équipe hypermotivée, des élus de proximité qui mettent les mains dans le cambouis et un musée qui montre de très belles choses." Son profil initial est plutôt archéologique, même si Aurélie Jalouneix a ensuite suivi une spécialisation en médiation culturelle.

"Son expérience, sa compétence, sa personnalité et son envie ont séduit le jury d’embauche, commente Karine Orcel, l’adjointe à la culture. Ainsi que sa passion pour les collections."

"Préserver et valoriser les collections, c’est le travail de base dans un musée, explique Aurélie Jalouneix. Monter des expositions permanentes est passionnant, d’autant qu’avec Miró cet été et une expo photo l’hiver prochain, nous avons de beaux projets. Mais une année sans expo, on peut aussi revenir à nos réserves et au travail scientifique et c’est tout aussi passionnant. D’autant qu’il y a ici un vrai hiatus entre le travail de fond et ce qui est montré."

"Ici, j’ai découvert les collections autour de la ganterie. Je suis émerveillée ! Nous avons des ensembles entiers, de l’idée à la fabrication, avec les dessins, les outils, les réalisations. De la terre cuite à la ganterie, les mêmes processus, d’une matière première venue des grands espaces aux minuscules ateliers de fabrication, à presque 2 000 ans d’intervalle."

Cécile Chapelot, elle, est arrivée cet automne après dix ans passés au musée de Lodève, où elle a participé au projet de rénovation et d’agrandissement. Elle a un profil "Beaux-Arts". "Ce qui m’intéresse, c’est de rendre accessible les collections : la mise en lumière et la pédagogie, explique la jeune femme. Millau a un énorme potentiel, ce musée est très vivant. La qualité de ses collections en milieu rural permet de parler à tout un territoire. Et tout le travail de fond est passionnant et enthousiasmant."

"Nous sommes assez complémentaires, précise Aurélie Jalouneix. Nous avons une méthodologie à mettre en place ensemble. Il faut savoir par quel bout l’attraper, mais une chose est sûre : nous saurons l’attraper !"

Un musée qui devrait passer un cap

La nouvelle directrice aura a écrire le nouveau projet scientifique et culturel du musée. "C’est un document pour une dizaine d’années, explique-t-elle. Il permet de s’interroger sur ce qu’on fait, pourquoi et pour qui on le fait. Et de pointer des priorités." Ce document est aussi un préalable à l’obtention d’aides. Parmi les réalisations à court terme, une étude doit être rapidement lancée sur la mise en accessibilité du musée. "Nous avons la volonté de passer un cap, détaille Karine Orcel, l’adjointe à la culture. Après le très beau succès de l’expo Hundertwasser, avec de bons retours dans les commerces locaux, et cette collaboration avec la galerie Lelong pour Aleschinski et Miró, nous voulons positionner Millau entre le musée Soulages et Albi." Le musée emploie 13 personnes pour 50 000 € de budget de fonctionnement (hors personnel) dont 20 à 25 000 de recettes.

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