Le conflit de la Poste à Cassagnes-Bégonhès toujours dans l'impasse
C'est toujours l'impasse dans le conflit , qui dure depuis le 17 décembre, entre la direction de La Poste et les facteurs du bureau de Cassagnes-Bégonhès.
Début de semaine, trois jours de négociation à la sous-préfecture de Villefranche-de-Rouergue, sous la médiation de la sous-préfète, Pascale Rodrigo, n'ont pas permis d'aboutir à un accord entre la direction de La Poste et les facteurs du bureau de Cassagnes-Bégonhès. Ce vendredi après-midi, une invitation à une rencontre sur le centre de distribution de Luc-Primaube , lancée par la direction , n'a pas reçu d'écho favorable de la part du personnel et des organisations syndicales. "Nous ne négocierons qu'en présence d'un médiateur", disent leurs représentants. Des échanges ont eu lieu avec le cabinet de la préfète.
"Nous restons ouverts à la négociation pour trouver une issue à ce conflit", assure pour sa part Guillaume Holtzwarth, directeur de la plateforme courrier colis d'Onet-le-Château, dont dépend le bureau de Cassagnes-Bégonhès. Il fait part aussi de son "sentiment d'incompréhension" dans ce conflit. "Je m'interroge sur la volonté ou non du personnel et de ses représentants d'en sortir."
Guillaume Holtzwarth justifie la réorganisation envisagée. "Elle est nécessaire pour s'ajuster à la baisse du trafic courrier. À Cassagnes Bégonhès , il n'y en a pas eu depuis 12 ans, depuis que cette baisse s'est amorcée." Rappelons que la Poste veut supprimer deux tournées pour passer de neuf à sept. "Avec tous les postes maintenus", précise le directeur d'établissement.
Au cours de la médiation, le maintien temporaire d'une huitième tournée a été fait. "Pour entendre la demande des agents. Ce serait un palier pour s'ajuster en souplesse", indique Guillaume Holtzwarth. Les postiers de Cassagnes-Bégonhès , eux, souhaitent que cette huitième tournée soit pérennisée. Concernant leurs autres revendications (organisation du travail, repos, congés, remplacements) , ils demandent des écrits. "Nous voulons un document qui acte les propositions. Pas de carte blanche à la direction", souligne Patrick Conquand, responsable CGT FA PTT. Visiblement, la confiance n'est pas de mise.
Dans le cadre de ce conflit, des camions de courrier avaient été bloqués hier matin sur les plateformes de Villefranche, Albi et Millau. Quelques postiers villefranchois s'étaient joints au mouvement.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?