"Le foyer des jeunes travailleurs de la Cité des Fleurs est un lieu de vie"
Ouvert en 1966, ce FJT, situé dans le 17e arrondissement de Paris, assure l’accueil de 126 jeunes, âgés de 18 ans à 25 ans. Des Aveyronnais certes mais pas seulement. Mais, plus qu’un logement, cette structure est animée, également, par un projet socio-culturel. Alors que la directrice est Anne Benet Chambellan, le conseil d’administration est présidé par Gérard Paloc. Ils sont en poste depuis février 2012.
Petite sœur ? Cousine germaine ? Nombreux sont ceux qui cherchent un lien de parenté entre L’Oustal et la Cité des Fleurs. La tentation est grande mais, en fait, il n’y en a pas vraiment. Les seuls traits d’union sont Gérard Paloc, puisque l’ancien président (jusqu’en 2017) de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises, est président des deux conseils d’administration, et l’Aveyron, qui alimente 100 % des cinq étages de logements de L’Oustal à Bercy et une partie des chambres de la Cité des Fleurs. Dans celle-ci, le passeport avec le tampon du pays n’est pas une obligation.
Située 29 rue de Gauthrey, dans le 17e arrondissement de Paris, la Cité des Fleurs accueille donc 126 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, hommes ou femmes, sans enfant. Ils peuvent être salariés (CDI, CDD, intérimaires), en stage, en alternance, demandeurs d’emploi, en service civique ou étudiants. Les résidents sont soumis à des conditions de revenus (minimum 900 euros par mois) ou être bénéficiaires d’une prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Séduite par "l’aspect convivial et familial", Anne Benet Chambellan est la directrice de ce foyer des jeunes travailleurs depuis février 2012. Elle en énumère les missions : "Accueillir les jeunes, mettre à leur disposition des installations d’hébergement, de restauration et de vie communautaire. Mais aussi de promouvoir, de soutenir et d’encourager toutes les initiatives susceptibles de favoriser le développement personnel de chaque résident". Et l’intéressée de poursuivre sur la vocation de ce site : "Plus qu’un logement, le FJT de la Cité des Fleurs est un lieu de vie accueillant, animé par un projet socio-éducatif. Des animations favorisent les liens de convivialité et de solidarité entre les jeunes, ainsi que l’apprentissage de la citoyenneté". En revanche, à la différence de L’Oustal, la Cité des Fleurs n’est pas exclusivement réservée aux Aveyronnais. "C’est le grand sud-ouest qui est majoritaire. ça part des trois départements “historiques” (Aveyron, Lozère et Cantal) mais le bouche à oreille permet de ratisser plus large", confirme Anne Benet Chambellan, qui connait le lac de Pareloup, Najac, le viaduc de Millau, Rodez et Villefranche-de-Rouergue, mais qui n’est pas aveyronnaise. Elle se réjouit de cette palette : "On encourage ce brassage géographique, la mixité sociale la plus grande possible, ainsi que les statuts professionnels très variés. C’est une chance !". Pour les amateurs de statistiques, les garçons sont plus nombreux et les Espagnols sont les étrangers qui mènent la danse. Il y a donc des chambres individuelles (12 m2 ou 18 m2) avec un usage de deux ans maximum, une volonté "d’accompagner les jeunes de façon globale et pas seulement de leur donner des clés", mais la Cité des Fleurs (sept salariés et 1,2 M€ de budget) ouvre aussi son restaurant à tout le monde, les midis du lundi au vendredi.
Un accueil dans des… bistrots !
L’actuel foyer des jeunes travailleurs de la Cité des Fleurs trouve son origine dans la lointaine migration vers Paris des fils du Rouergue, dès la fin du XIXe siècle. Issus de familles nombreuses rurales, que la petite exploitation ne suffit pas à nourrir, ils montent à la capitale, toujours de plus en plus nombreux. Un prêtre du diocèse de Rodez est alors nommé pour organiser un accueil dans des bistrots, puis dans un pavillon situé au n°30 de la Cité des Fleurs. L’association Lou Cantou a été créée en 1952 et a développé une vie culturelle et sociale très riche dans le souci de permettre aux jeunes de s’insérer dans la capitale, tout en conservant leurs racines. De la difficulté de trouver un logement pour tous est né le projet d’un accueil plus structuré. Les trois diocèses de l’Aveyron, la Lozère et le Cantal se sont unis pour acheter deux terrains jouxtant le pavillon. Le réseau des Auvergnats de Paris a facilité la constitution des dossiers pour la construction du foyer qui a ouvert en 1966. Les statuts ont évolué et affirmé le caractère laïque de l’administration et de la gestion. Une réhabilitation de grande ampleur, menée de 2005 à 2007, permet aujourd’hui un accueil des jeunes dans des conditions de confort moderne, avec l’aménagement d’espaces collectifs propres à susciter des rencontres conviviales.
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