Léa, Robin et Marilise votent "oui pour l’Oustal" à l’unanimité

  • Souriante aujourd’hui, Léa Borg ne le cache pas : « Je vais pleurer quand il faudra que je quitte L’Oustal ! ».	Rui Dos Santos
    Souriante aujourd’hui, Léa Borg ne le cache pas : « Je vais pleurer quand il faudra que je quitte L’Oustal ! ». Rui Dos Santos Rui Dos Santos
  • Robin Puel a élu domicile au 7e et dernier étage de L’Oustal voilà un peu plus d’un an. Avec une vue imprenable.	RDS
    Robin Puel a élu domicile au 7e et dernier étage de L’Oustal voilà un peu plus d’un an. Avec une vue imprenable. RDS Rui Dos Santos
  • Près de dix ans après avoir rendu les clés de L’Oustal, l’avocate, née à Millau, Marilise Miquel n’a pas oublié son séjour dans le quartier de Bercy.  
    Près de dix ans après avoir rendu les clés de L’Oustal, l’avocate, née à Millau, Marilise Miquel n’a pas oublié son séjour dans le quartier de Bercy.   Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Les deux premiers, nés à Rodez, habitenttoujours dans "la maison des aveyronnais" à Bercy, tandis que la troisième, native de Millau, avocate désormais à Paris, y a vécu voilà un peu plus de dix ans. Mais, quelle que soitla période, ils se réjouissent de la chance qui est la leur.

J’avais L’Oustal… avant de savoir que je viendrai à Paris ! Et je me suis installée en octobre 2017, une semaine après ma cure de farçous, à l’occasion du marché de pays, organisé, au pied, par la Fédération des amicales". Quand on lui parle de L’Oustal, c’est un grand sourire qui éclaire le visage de Léa Borg. C’est par le bouche à oreille qu’elle a appris l’existence de cette formule. Elle avait effectué une première demande après le bac et c’est quelques années plus tard qu’elle a donc obtenu son studio de 31 m2 au 3e étage, avec un petit balcon. "Jamais je n’aurais penser habiter dans quelque chose d’aussi grand et de si bien placé, se réjouit-elle. Avec les lignes 14, 6 et 8 du métro à deux pas, il me faut 40 minutes au maximum pour aller quelque part dans la capitale. Je suis une privilégiée. Je vis “Paris luxe”. ça contribue à 80 % à mon bien-être". Née à Rodez en 1996, Léa Borg a quitté l’Aveyron avec un bac L en poche. Deux ans à Montpellier en histoire de l’art, un an en Erasmus en Ecosse, puis l’arrivée à Paris pour son master à l’école du Louvre. C’est donc là qu’elle a pris ses quartiers, au cœur du 12e arrondissement parisien. Qu’elle n’a pas quitté depuis. Durant son an de césure, qu’elle a passé dans une galerie d’art contemporain, et pendant son master 2 de régisseur dans l’univers de l’art, avec un stage de six mois au musée Picasso.

A l’issue, elle va rester travailler à Paris car "l’offre y est plus forte en matière d’art". Mais, il faudra qu’elle déménage car elle aura fait son temps à L’Oustal. 

 

« Il va falloir que je fassedes sacrifices, en changeant, par exemple, de quartier, regrette l’intéressée. J’ai regardé,
par curiosité, le loyer d’un studio identique au mien de l’autre côté de la rue. C’est le double ! ».
L’étudiante ruthénoise conclut : « Il faut que je me mette à chercher sérieusement en mai. Et quand il faudra dire “Ciao”
en octobre, je vais pleurer ! ».
Le sentiment et les argumentsde Léa Borg sont partagés par Robin Puel. à la différence
qu’il a un peu (plus) de temps.Ce natif de Rodez, où il a vu le jour en 1992, est un fou de sport en général et de basketen particulier. Et de journalisme également. Après avoir décroché son bac ES, ce baroudeur a goûté à un séjour de six mois à Loretto en Pennsylvanie (états-Unis). « C’était encore plus perdu que l’Aveyron ! », sourit-il. Il a ensuite traversé l’Atlantique dans l’autre sens pour atterrir à Nice, oùil a vécu deux ans, avant de rallier la capitale pour une alternance au club de basket de Levallois, où il a cotoyé les professionnels, dont un certain Boris Diaw. Après une colocation d’un an dansle 13e arrondissement, il a été logé par son employeur francilien. Quand il a fallu qu’il se loge par lui-même, Robin Puel s’est tourné « naturellement » vers L’Oustal : « Je savais qu’il y avaitune communauté aveyronnaiseet mes parents m’ont parléde cette formule ». Il détaillesa démarche : « Quand j’ai voulu m’en occuper, les candidatures n’étaient pas ouvertes. Le dossier était prêt, je l’ai déposé. Et, après avoir relancé une fois, j’ai eu les clés de ma chambre le 21 décembre 2018 ». Un 20 m2 au 7e et dernier étage avec vue imprenable. « C’est un quartier super sympa avec le parc de Bercy, les quais et puis le marchéde l’Aveyron. Mais, l’argument n°1 est bien sûr le montant du loyer, sans comparaison avec ce qui se pratique ailleurs », énumère celui qui travaillent pour deux supports : Non stop people,une chaîne de télévision française d’information dédiée à l’actualité des célébrités, située prèsdes Champs élysées, et RT France, la branche francophonede la chaîne russe d’information internationale RT, à Boulogne.« Avec la ligne 14 du métro, qui est au pied du bâtiment, je rejoinsSaint-Lazare en vingt minutes », aime-t-il à rappeler à l’envi.

« Si j’avais pu, j’aurais acheté ! »

Si les résidents actuels sont donc « aux anges », les plus anciens sont sur la même longueur d’onde. à l’instar de Marilise Miquel. Née à Millau, ayant soufflé ses 37 bougies voilà quelques jours, l’avocate parisienne a habité à L’Oustal de 2008 à 2011. Après une année en colocation. « Je crois queje m’étais inscrite un peu tard, explique-t-elle. J’en avais toujours entendu parler, notamment par mes parents, et c’est là queje voulais m’installer pour trois ans ». Elle n’a pas oublié. « C’est un bon souvenir, confirme-t-elle.Je serai reconnaissante à vieaux responsables de la Fédération des amicales car ils m’ont aidé à m’installer dans de bonnes conditions ». En revanche, c’est plus tard qu’elle a fait le lien avec l’amicalisme, grâce à Gérard Paloc alors président. Aujourd’hui, elle est membre du bureau fédéral des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, portant les couleurs de l’amicalede Millau. Pendant près de trois ans (elle n’a pas complètement « consommé » ses droits), Marilise Miquel a ainsi occupé le studio n°406 avec un balcon. « C’était le rêve !,  se souvient-elle encore. Une chance. Si j’avais pu, j’aurais acheté. Je cherchais. Mais, pour un grand studio, sur le Cour Saint-émilion, il fallait compter 210 000 € ». Elle poursuit, avec le même enthousiasme : « ça fait plaisir. J’ai retrouvé des visages amis, de “vieux” camarades avec lesquels j’étais à l’école à Millau ou chez les scouts à Rodez, ainsi que des copains de la fac ». Sans la moindre hésitation, l’avocate millavoise applaudit des deux mains « cette initiative qui sert la cause aveyronnaise » et elle est « fière et heureuse d’avoir pris part à ce projet ».
Et investir financièrement dans L’Oustal ?
« Pourquoi pas ! », assure-t-elle. Elle n’en dira pas plus…
 

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