Climat : 2019, une année qui ne ressemble à aucune autre

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  • Encore une année chaude comme le montre ce graphique reportant l’écart à la moyenne annuelle de référence 1981 - 2010 de la température moyenne agrégée, de 1950 à 2019
    Encore une année chaude comme le montre ce graphique reportant l’écart à la moyenne annuelle de référence 1981 - 2010 de la température moyenne agrégée, de 1950 à 2019 Documents Météo France
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  • Une année ensoleillée comme le montre le rapport à la moyenne mensuelle de référence 1991-2010 de la durée d’ensoleillement  janvier 2019 à décembre 2019, relevé à Millau.
    Une année ensoleillée comme le montre le rapport à la moyenne mensuelle de référence 1991-2010 de la durée d’ensoleillement janvier 2019 à décembre 2019, relevé à Millau. Documents Météo France
Publié le
Philippe Routhe

Retour sur le bilan climatique en Aveyron. Une année 2019 "particulière" pour le climatologue Jean-Yves Tachenne, basé à Météo-France Albi.

Sur le plan météorologique, 2019 est une année "étrange" en Aveyron. Qui ne trouve pas son pareil dans les archives de Météo France. En raison principalement de son profil. A savoir neuf premiers mois marqués par un temps chaud et ensoleillé et trois derniers mois par des pluies abondantes. "2019 figure parmi les sept années les plus chaudes, avec une température moyenne de 11,7°, soit 0, 9° de plus que la normale ", souligne Jean-Yves Tachenne météorologue à Albi. Ce, sachant que la statistique se base sur des relevés enregistrés depuis 1950 et que l’année la plus chaude reste celle de 2003.

Chaleur

En la matière, c’est une année "remarquable" avec deux épisodes de canicule enregistrés, du 25 juin au 30 juin et du 23 juillet au 26 juillet. Avec des températures qui ont atteint les 38,9° pour Rodez, à chacun des épisodes, et des températures qui ont atteint les 40° dans le nord-ouest du département. "Il faut noter la précocité de la première canicule survenue après un début de mois de juin plutôt frais", note Jean-Yves Tachenne.

Puis il y a un record, dont vous vous souvenez peut-être : des températures comprises entre 23 et 27 ° sur le département… les 26 et 27 février ! Un record.

Et cela, quelques semaines après un mois de janvier plutôt froid avec 26 jours de gels consécutifs enregistrés à Millau. Là aussi, un record. Le début de moi de février était marqué par la présence de neige, avec 10 cm à Flavin ou 20 cm sur le Ségala le 1er février.

On le voit, les contrastes météorologiques sont bien marqués en 2019. "On remarque également des gelées exceptionnelles les 5 et 6 mai". Le dernier trimestre a, lui, été marqué par de la douceur et beaucoup de précipitation.

Températures

Les températures minimales ont été enregistrées en janvier, avec – 8,6° à Rodez le 6 janvier, ou – 9,4° à Alpuech, et – 9,5° à Cornus le 16 janvier. Du côté des maximales, 41, 5° ont été enregistrés à Entraygues-sur-Truyère le 27 juin et entre 40° et 41°, dans le Nord-Ouest le 24 juillet.

Au mois d’août, les températures ont oscillé entre 33° et 36°. Tandis qu’en septembre, un épisode remarquable est à noter à Millau avec plus de 30° pendant quatre jours consécutifs. Un record depuis 1970.

Précipitations

2019 a été marquée par un déficit de pluie de janvier à septembre, "surtout pour ce qui concerne les mois de février, mars, juin, septembre, qui ont été particulièrement secs". D’octobre à décembre, c’est une grosse pluviométrie qui a permis de fortes recharges en eau. Et le contraste est tel que, si l’on dresse le bilan annuel de la pluviométrie, les moyennes approchent la normale, voire la dépasse. Avec Jusqu’à 15 % de cumul excédentaire dans certains points du département, et jusqu’à – 10 % dans le Saint-Affricain, et – 5 % dans le secteur de Figeac. "Dans la normale, les mois d’avril et mai sont les mois où les recharges en eau sont plutôt bonnes ", explique Jean-Yves Tachenne.

Une sécheresse plus marquée a été constatée dans le sud et dans le nord du département.

Les épisodes méditerranéens ont été sensibles les 14, 20, 22 et 23 octobre avec des cumuls de pluie compris entre 50 et 100 ml, voir 100 à 150 ml dans le Sud, et un pic à 200 ml sur le Larzac.

Orages

"Il y a eu moins d’orages que par rapport aux années passées". Les 8 juillet et 9 août sont deux jours qui ont été "remarquables" en la matière ; occasionnant notamment des dégâts. À Saint-Côme-d’Olt, on s’en souvient avec des dégâts importants et une rafale de vent enregistrée à 129 km/h.

Ensoleillement

Le bilan de l’ensoleillement est excédentaire de 10 % sur l‘année. Avec +50 % en février, + 25 % en mars +15 % et +20 % en juillet et août. Des déficits sont enregistrés en avril et octobre de l’ordre de 30 à 35 %. Pour Millau, c’est la sixième année la plus ensoleillée depuis 1963.

Vent

Ce fut une année ventée ! "Les épisodes ont toutefois été atténués dans le sud de la France, relate le climatologue, mais elle a été plus ventée que la moyenne". Toutefois, à Millau, des rafales ont dépassé à 12 reprises les 100 km/h, dont cinq fois en décembre, avec notamment une, à 142 km/h enregistrée le 13 décembre.

À Rodez, les 100 km/h ont été dépassés à quatre reprises en décembre, avec une pointe à 11 km/h.

Un vent du sud a également marqué le département en soufflant dix jours d’affilée du 15 au 25 avril.

Prévision pour le trimestre à venir

Ce ne sont que des prévisions, mais pour les climatologues, il faut s’attendre à un premier trimestre plutôt doux en température et plutôt pluvieux. "Cela, en raison d’une circulation atmosphérique venant d’Ouest, de l’Atlantique, qui apportera de la douceur. C’est en tout cas le diagnostic que nous établissons aujourd’hui" explique Jean-Yves Tachenne.

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