Saint-Affrique : Alain Fauconnier "part dans cette aventure pour finir le travail"

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  • Alain Fauconnier : « Je ne doute pas que les Saint-Affricains maintiendront cette fidélité qu’ils ont toujours eue, sinon, j’en prendrai acte. »
    Alain Fauconnier : « Je ne doute pas que les Saint-Affricains maintiendront cette fidélité qu’ils ont toujours eue, sinon, j’en prendrai acte. » Repro CPA
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Propos recueillis par Cyril Calsina

Le maire sortant brigue un 4e mandat. À 74 ans, n’est-ce pas celui de trop ? Entretien.

Vous avez mis du temps à vous déclarer. Est-ce un aveu pour dire que vous n’avez pas trouvé quelqu’un de compétent pour vous remplacer ?

Pas du tout. Je suis le maire et je ne suis pas dans la même temporalité qu’un candidat qui n’assure pas de fonction. Dès l’instant où on se déclare, on est candidat-maire et j’ai fait le choix, après avoir discuté avec mes colistiers, de me présenter maintenant. Il y a dans l’équipe que je vais diriger des gens de talent qui ont, ou auront, une expérience et sont dans la capacité de gérer cette ville correctement. La liste est à 70 % rajeunie avec des nouveaux, des nouvelles… c’est une très belle équipe. Ça a fortement pesé dans ma décision de revenir et le fardeau ne sera pas aussi lourd qu’il aurait pu être si je n’étais pas si bien entouré.

Florent Tarrisse avait été évoqué pour vous succéder. Que s’est-il passé ?

Il a été mon directeur général des services, puis il est allé à Millau et est aujourd’hui directeur général du Parc naturel régional. C’est quelqu’un de grand talent, Saint-Affricain d’abord et surtout Sud-Aveyronnais. Il a cet attachement au territoire chevillé au corps et le choix qu’il a fait lui appartient. Il est clair qu’il faisait partie des possibilités, parmi d’autres… mais la vie a fait que ça n’a pas été possible.

En cas de victoire, pensez-vous aller au bout de ce mandat ?

Je vais dans cette bataille pour ça. Je fais, depuis 30 ans, quelque 80 000 km par an et je peux avoir un moment de faiblesse ou quelqu’un, face à moi, peut malencontreusement percuter ma voiture parce qu’il consulte son téléphone tout en conduisant… Je pars dans cette aventure pour finir le travail et il y a de la belle œuvre à faire.

En octobre dernier, vous nous aviez confié vouloir prendre du temps pour vous… Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Quand j’ai connu l’épreuve que j’ai connue, je me suis battu durement, mais je l’ai gagnée et elle est derrière moi. Cette victoire, je la dois à mes colistiers, à la grande affection de la population.

Je me suis senti, un moment, un peu redevable…

Bien sûr, d’autres choses ont pesé, comme ma famille, mais tout le monde a compris que je n’hésite pas à faire mon devoir. Servir, c’est l’éducation que j’ai reçue de mes parents.

Est-ce que votre rôle de président du Parc naturel régional vous assure une longueur d’avance sur vos adversaires ?

Martin Malvy, mon mentor, me disait, à chaque fois qu’on partait en campagne : “N’oublie pas que c’est la première fois qu’on se présente”… Vous savez, j’ai du respect pour mes adversaires, malgré le comportement de certains qui m’a un peu perturbé ces derniers temps… J’ai un cuir épais, même si la politique est faite de combines désagréables. De toute façon, à la fin, le juge de paix, c’est comme au rugby, c’est le tableau d’affichage et il faut le respecter en bon républicain. Je ne doute pas que les Saint-Affricains maintiendront cette fidélité qu’ils ont toujours eue, sinon, j’en prendrai acte.

Vous avez annoncé votre candidature en soulignant votre “solide expérience qui éviterait des erreurs majeures”… C’est-à-dire ?

On est dans une période, même si toutes sont particulières, compliquée. Il n’y a plus aucun repère, la mode est de renverser la table et je pense que, cette mode, est en train de trépasser. On va revenir à des valeurs et il m’a semblé, dans ce contexte, qu’il me fallait accompagner mes concitoyens dans cette recherche de repères. Ce qui a été très fort, ces trois dernières semaines, c’est le dossier de l’hôpital. Et là, je pense avoir quelques “longueurs d’avance” dues à des combats menés, des réseaux dans les ministères… D’autant que les semaines qui vont arriver seront décisives.

Quel regard portez-vous sur vos adversaires ; Sébastien David et Loïc Raynal ?

Loïc Raynal, je ne le connais pas. Sébastien David se présente pour la troisième fois contre moi. C’est un vieux jeune, sympathique.

Sébastien David et Loïc Raynal aussi candidats

Face au maire sortant, Sébastien David, 43 ans, pour Les Républicains et Loïc Raynal, 44 ans, ont également affiché leur volonté de briguer ce mandat. Le premier, conseiller départemental LR de Saint-Affrique, a récolté près de 41 % des voix lors de la triangulaire de 2014. L’autre candidat, ancien cadre EDF, a fait de l’accès aux soins - de la création d’une maison de santé, notamment - et de l’avenir du centre hospitalier son cheval de bataille. Ce candidat et sa liste se présentent sans étiquette.

 

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