Villefranche-de-Rouergue : le testament politique de Serge Roques

Abonnés
  • De l’émotion chez Serge Roques qui a prononcé ses derniers vœux devant un parterre de trois cents personnes.
    De l’émotion chez Serge Roques qui a prononcé ses derniers vœux devant un parterre de trois cents personnes. G.L.
  • De l’émotion chez Serge Roques qui a prononcé ses derniers vœux devant un parterre de trois cents personnes.
    De l’émotion chez Serge Roques qui a prononcé ses derniers vœux devant un parterre de trois cents personnes. G.L.
Publié le
G.L.

Pour ses derniers vœux, le maire a livré un bilan de son action publique et de ses réalisations sur la ville pendant ses trois mandats.

Moment particulier, lundi 13 janvier à la salle des fêtes de Treize Pierres, avec les traditionnels vœux municipaux. Les derniers de Serge Roques en tant que maire. Après trois mandats, précédés de 12 années de conseiller municipal, départemental et député, il a choisi de ne pas se représenter lors du scrutin du mois de mars prochain. Une décision pas facile à prendre. Il le reconnaît. "J’ai hésité. C’est très frustrant de renoncer. Mais aurait-il été raisonnable, à 73 ans cette année de repartir ? De nouvelles générations ardentes et énergiques souhaitent prendre des responsabilités et la population, sans doute, aspire aux changements."

Aussi son discours, lundi soir, s’apparentait à un testament politique. " Pendant mes mandats, j’ai respecté des lignes de conduites", a ainsi souligné Serge Roques. Des valeurs qu’il a déclinées : "Le respect de l’intérêt général, la probité, la concertation citoyenne et le respect des promesses électorales, comme de ne pas augmenter les impôts, même si ces dernières années l’Etat a baissé drastiquement ses dotations." Et de conclure : "Je laisse la ville dans un bon état financier. "

À partir de l’hôpital

Au micro, devant un parterre de trois cents personnes, parmi lesquelles la sous-préfète, Pascale Rodrigo, Serge Roques a débuté son tour des réalisations et des actions de ses mandats, par l’hôpital. Il a voulu ainsi revenir à la source de son engagement dans la vie publique. Ses débuts en politique. "C’est la défense de cet établissement qui m’y a fait entrer. " Un combat qui est toujours d’actualité. " Il faut maintenir à Villefranche une structure de soins performante et éviter que tout se recentre à Rodez." Message pour ses successeurs.

Et s’il se réjouit des batailles gagnées pour sauver l’hôpital, il n’en a pas été de même pour d’autres services, la justice par exemple. Toujours investi, Serge Roques a annoncé lundi soir avoir demandé l’implantation à Villefranche d’une Maison de la justice et du droit et la délocalisation de services fiscaux.

La construction du centre de secours principal des pompiers en 2001, ("le premier gros dossier que j’ai eu à traiter"), nouvelle gendarmerie ("un pataquès judiciaire invraisemblable"), centre nautique (en 2006), Maison de la Petite enfance, déplacement du centre social, extension du musée, regroupement des écoles du centre-ville sur un seul site, conservation et restauration du patrimoine ("un héritage à transmettre"), routes et giratoires, doublement du gymnase, aménagement de la place Jean-Jaurès, du Saint-Jean ("liaison directe de la ville avec la rivière par voie piétonne"), du Petit Languedoc, de la place Notre-Dame, de la salle de la Madeleine, extension du musée, agrandissement du cimetière, abattoir ("un souci constant"), eau et assainissement (hommage à Jean-Claude Deltor) : autant de réalisations, et la liste n’est pas exhaustive, sur lesquelles le maire est revenu. Il a évoqué aussi celles qui sont dans les cartons ou lancée : pôle culturel, Maison de l’occitan, aménagement du boulevard de Gaulle, rocade sud ("elle va bientôt sortir").

"Il y a également les dossiers qui ne se voient pas, comme les dispositifs cœur de ville ou secteur sauvegardé", a aussi souligné Serge Roques, avant de remercier le personnel communal, ses équipes municipales, la minorité, les partenaires institutionnels. Il a aussi exprimé sa reconnaissance à la population qui l’a élu trois fois à la tête de la mairie, ainsi qu’à sa famille. Et de finir : "Pendant 19 ans, j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même pour Villefranche."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes