Comps-la-Grand-Ville. Une énergie durable au moulin de Laval

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  • Le bief amont amenant l’eau au moulin où se trouvent turbine et génératrice.
    Le bief amont amenant l’eau au moulin où se trouvent turbine et génératrice.
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CORRESPONDANT

L’avènement de la "fée lumière". En 1926, les religieux installent une turbine hydroélectrique afin d’apporter l’éclairage à l’abbaye de Bonnecombe, aux villages de Magrin et de Parlan.

Comme le rappellent les plus anciens : "S’il fallait descendre à Laval de temps à autre pour nettoyer les grilles lorsque l’éclairage baissait, il n’en restait pas moins que nous bénéficiions d’un éclairage très pratique pour l’époque, à un prix convenable ".

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la France a besoin d’un surcroît d’électricité.

Le secteur de l’énergie électrique est donc nationalisé et durant cette période à la faveur du plan Marchal, il est décidé la construction du "complexe du Lévézou".

Le réveil du moulin de Laval

Avec ses quatre grands ouvrages, l’usine du Truel dérive sur le bassin-versant du Tarn environ onze mètres cubes par seconde pour produire en heures de pointe l’équivalent "d’une petite tranche de nucléaire". Cette démarche est particulièrement intéressante en termes d’énergie durable, ainsi que pour l’économie locale.

Le moulin de Laval, situé en aval de ce complexe hydroélectrique, perd une grande partie de son eau, et par voie de conséquence de, son énergie. Cependant, les religieux de l’abbaye de Bonnecombe entreprennent la rénovation de cette installation et vendront désormais l’énergie électrique à EDF jusqu’en 1964 environ. Le départ des religieux la même année ainsi que les affres du temps semblent avoir raison de cet antique moulin qui a rendu pourtant de si grands services aux populations locales. En 2006, Nicole et Jean-Claude Cazor, originaires de l’Aveyron, achètent et entreprennent la restauration du moulin de Laval dans l’esprit de ce qu’il fut. "Il se trouvait à l’état de ruine avancée, envahi par la végétation. Dix ans de travaux obstinés ont permis de lui rendre la place qui lui revient en pérennisant son existence. Il peut, en ce début de siècle espérer, au-delà de l’aspect patrimonial, continuer à servir dans une démarche de développement durable " explique le propriétaire, avant de poursuivre : " Bien que modeste la production du moulin de Laval peut couvrir en moyenne les besoins annuels en électricité d’environ quarante-cinq familles, soit plus de 170 personnes. En effet, cette énergie est immédiatement consommée par les populations locales de Comps situées sur le départ de la ligne d’Arvieu ".

Le moulin à eau est une invention géniale de l’homme au service du développement durable depuis plus de 1000 ans, toujours moderne car encore utile.

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