Corsets, jupes pour hommes et marinières: le style Gaultier

  • Une marque de fabrique du créateur, qui lui est inspirée par ses vêtements d'enfance.
    Une marque de fabrique du créateur, qui lui est inspirée par ses vêtements d'enfance. AFP PHOTO / ERIKA SANTELICES
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Relaxnews

(AFP) - La marinière, les seins coniques de Madonna, les jupes pour hommes et les mannequins hauts en couleurs tranchant avec les canons habituels... Retour sur tout ce qui a fait le style de Jean Paul Gaultier, avant ses adieux aux défilés Haute Couture mercredi.

LA MARINIÈRE 

Une marque de fabrique du créateur, qui lui est inspirée par ses vêtements d'enfance. Le pull de matelot devient un élément du vestiaire unisexe, et se décline dans les défilés en t-shirt court, en robe longue...

Les créateurs Pierre et Gilles immortalisent le couturier vêtu de son vêtement fétiche, un bouquet de marguerites à la main. Le couturier décline aussi le maillot sur le flacon en forme de buste du parfum "Le Mâle", sorti en 1995, devenu un énorme succès.

LES HOMMES EN JUPES

Pourfendeur des clichés vestimentaires liés aux sexes, Jean Paul Gaultier fait sensation en créant des jupes pour hommes dans sa collection "Et Dieu créa l'Homme" en 1984. Pour lui, "un homme ne porte pas sa masculinité sur ses vêtements, sa virilité est dans sa tête".

Il se plaît à tailler la jupe dans des étoffes diverses, comme pour mieux déjouer les codes du masculin et du féminin. Et son art du détournement et du jeu transparaît lorsqu'il l'habille de motifs écossais, façon kilt.

LES SEINS CONIQUES DE MADONNA

C'est un corset de sa grand-mère qui donne à Jean Paul Gaultier le goût pour ce dessous. Il commence à acheter des bustiers aux seins coniques dans les magasins et les décore de croix militaires. Puis commence à les confectionner dès 1980 et les transforme en vêtements.

Quand Madonna lui demande de créer les costumes de scène pour sa tournée "Blond Ambition Tour" en 1990, le corset rose aux seins pointus porté par la star devient un hit mondial.

LES MANNEQUINS HORS NORMES

Jean Paul Gaultier aime la différence et trouve la beauté partout. Dans les années 1980, il passe une petite annonce dans le journal Libération:  "Créateur non conforme cherche mannequins atypiques. Gueule cassées ne pas s'abstenir".

Rompant avec les canons de beauté en vogue pour les mannequins, il fait défiler des femmes en surpoids, âgées, non Blanches. C'est lui qui lance Farida Khelfa, le premier mannequin d'origine maghrébine à connaître la notoriété. 

Il fait aussi défiler la très plantureuse chanteuse américaine Beth Ditto (ex-membre du groupe de rock Gossip), la pin-up Dita Von Teese, le travesti barbu Conchita Wurst, la chanteuse Mylène Farmer. La plupart du temps lors de défilés festifs et hauts en couleurs. 

LE CINQUIÈME ELEMENT

L'inventivité de Jean Paul Gaultier s'expose aussi sur scène et dans les salles de cinéma. Il a par exemple réinventé les costumes de scène de l'accordéoniste Yvette Horner.

Mais ce sont sans doute les costumes qu'il avait dessinés pour le cinéma qui encore plus ont marqué les esprits, notamment la tenue de Victoria Abril dans "Kika" de Pedro Almodovar (réalisateur avec qui il a collaboré à plusieurs reprises), les costumes de "La Cité des enfants perdus", de Caro et Jeunet, et surtout ceux du "Cinquième Elément" de Luc Besson. Dans ce film devenu un classique de la science-fiction à la française, il (dés)habille Milla Jovovitch avec une combinaison minimaliste, faite de quelques bandes de tissu blanches.Et met la couleur orange à toutes les sauces, notamment dans les tenues de Bruce Willis, la chevelure de Milla et les uniformes des employés de McDonald's.

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