Le musée du Scaphandre d'Espalion fête ses 40 ans

  • Lucien Cabrolié a retracé l’histoire du musée.
    Lucien Cabrolié a retracé l’histoire du musée. Repro CP -
  • À défaut de statue des inventeurs à Espalion un scaphandrier orne les berges du Lot.
    À défaut de statue des inventeurs à Espalion un scaphandrier orne les berges du Lot. Repro CP -
  • À défaut de statuedes inventeurs à Espalion,un scaphandrier orneles berges du Lot.
    À défaut de statuedes inventeurs à Espalion,un scaphandrier orneles berges du Lot. Repro CP -
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CORRESPONDANT

Lucien Cabrolié a expliqué la création de ce musée et à la mise en valeur de ses collections originales.

Nous avons, dans notre édition de lundi dernier, présenté le court-métrage "Le chant des scaphandres" projeté lors de la cérémonie des vœux de l’association du musée Vaylet et du musée du scaphandre. Mais cette avant-première du film était aussi l’occasion pour la présidente Jacqueline Prieur et les membres de l’association d’annoncer une année 2020 riche en animations. En effet, cette année, seront célébrés les 40 ans du musée dont la paternité revient à Lucien Cabrolié. Ce dernier était présent lundi et, interrogé par Robert Feuilloy le responsable de la section scaphandre, il est revenu sur certains points qui l’ont conduit, avec son équipe, à la création de ce musée et à la mise en valeur de ses collections originales, en particulier l’appareil régulateur autonome des Espalionnais Benoît Rouquayrol et Auguste Denayrouze.

Le premier scaphandre autonome a donc été mis au point par ces deux enfants de la ville, tous deux baptisés dans l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste qui abrite aujourd’hui ce musée consacré à leurs inventions. En 1860, Benoît Rouquayrol, ingénieur des mines dans le bassin houiller de Decazeville, met au point un régulateur d’air comprimé amphibie. Il sert de base à un appareil respiratoire portatif pour secourir les mineurs pris dans des coups de grisou. Le lieutenant de vaisseau Auguste Denayrouze convainc ensuite Rouquayrol de développer cet appareil pour le milieu sous-marin. Ainsi naquit le scaphandre dont les premiers essais furent effectués dans le Lot.

C’est en 1980 que Lucien Cabrolié et toute son équipe ont ouvert le musée afin de rendre hommage aux deux inventeurs du premier scaphandre autonome et à l’histoire de la conquête des profondeurs. Mais le projet avait demandé un long travail préalable. Dès 1975, la recherche de documents et la collecte de nombreuses pièces et de matériel de plongée étaient engagées par Lucien Cabrolié désireux avant tout de constituer une collection autour de ces inventions mais loin d’envisager encore la création d’un véritable musée. Aujourd’hui ce sont plus de 400 pièces rares ou uniques qui y sont exposées.

Lundi, lors de son intervention, Lucien Cabrolié a expliqué avoir tout d’abord acheté un premier scaphandre dépourvu de casque dans le département du Lot et avoir trouvé plus tard ce casque dans la Haute-Garonne. Ensuite les collections se sont enrichies au fil des ans grâce à des recherches assidues et des acquisitions mais aussi grâce à des dons comme ceux du musée océanographique de Monaco, du musée de la Marine nationale et de nombreuses sociétés liées au monde sous-marin. Les familles Rouquayrol, Denayrouze et Piel ainsi que de nombreux professionnels émérites et passionnés ont largement contribué à enrichir ces collections exceptionnelles.

"Le régulateur est la seule pièce connue en France et son classement comme monument historique contribue à honorer ses inventeurs ", déclare Lucien Cabrolié en toute modestie et chez qui on peut ressentir la juste satisfaction d’avoir mis en lumière l’œuvre des Espalionnais pionniers du scaphandre autonome.

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